Le SCFP se joint aux militant(e)s LGBTQ2+ et aux survivant(e)s des « thérapies » de conversion pour célébrer une loi historique visant à interdire les pratiques de conversion qui causent d’énormes dommages au Canada.
Le Sénat a accepté mardi d’accélérer l’adoption du projet de loi C-4 : Loi modifiant le Code criminel (thérapie de conversion). Cette loi rendra illégal le fait de forcer quelqu’un à suivre une thérapie visant à changer son orientation sexuelle ou son identité de genre. Cette pratique est décriée depuis longtemps par plusieurs professionnel(le)s de la santé et groupes de défense des droits de la personne comme étant dangereuse et traumatisante.
Les survivant(e)s des « thérapies » de conversion réclament l’interdiction de celles-ci depuis des décennies. Les militant(e)s LGBTQ2+ du SCFP et leurs allié(e)s font écho à ces appels depuis longtemps, exigeant des gouvernements et des employeurs qu’ils mettent fin à ces actes de violence. Le SCFP (qui compte des membres œuvrant dans les municipalités, en santé, dans les services sociaux et dans d’autres secteurs où des personnes survivantes travaillent et reçoivent des services) est soulagé de savoir que les travailleuses, les travailleurs, et la clientèle LGBTQ2+ seront désormais mieux protégés.
Cela n’aurait pas dû prendre autant de temps. Au Canada, beaucoup trop de personnes LGBTQ2+ ont continué à souffrir pendant que la classe politique se traînait les pieds, laissant les projets de loi s’attaquant aux thérapies de conversion mourir au feuilleton les uns après les autres. Nous sommes toutefois reconnaissants que le projet de loi C-4 soit le plus solide de tous ceux qui ont été présentés au niveau fédéral. Contrairement aux projets de loi précédents, ce texte ne permettra pas aux adultes de « consentir » à être soumis à des pratiques de conversion.
Cette victoire historique n’aurait jamais pu être obtenue sans le travail inlassable des défenseuses et défenseurs des personnes LGBTQ2+ partout au pays. Les membres du SCFP continueront de lutter contre l’homophobie et la transphobie sous toutes leurs formes.
Que pouvez-vous faire ?
- Négociez des protections pour les personnes LGBTQ2+. Consultez Négocier les droits des personnes LGBTQ2+ : aide-mémoire pour des clauses de convention collective.
- Lisez et partagez le rapport du SCFP sur la sécurité des travailleuses, travailleurs et personnes âgées LGBTQ2+ dans les services publics.
- Renseignez-vous sur la diversité des genres et agissez. Consultez les fiches d’information du SCFP sur les allié(e)s de la diversité des genres et les pronoms, ainsi que le guide Travailleuses et travailleurs en transition du Congrès du travail du Canada.
- Défiez l’homophobie, la transphobie et les autres formes d’oppression dans votre lieu de travail comme dans votre communauté.