Le syndicat initie plutôt une bataille juridique après l’envoi de notes de service aux employés par la compagnie

En raison de récentes actions de Flair Airlines qui mettent en danger la sécurité d’emploi des membres de la section locale 4060, le SCFP a annulé les moyens de pression que devaient entamer les 139 agents de bord du transporteur le 10 décembre à minuit. Le syndicat contestera plutôt les actions de l’employeur devant le Conseil canadien des relations industrielles (CIRB).

Dans des notes de service envoyées aux employés, Flair a indiqué que ceux qui participeraient aux moyens de pression n’obtiendraient pas de nouvelles heures de travail. La compagnie a aussi offert une prime de 150 dollars par jour aux employés qui accepteraient de franchir les piquets de grève. Le SCFP estime que ces communications ne respectent pas les lois du travail canadiennes et il compte les contester devant le CIRB.

Selon le conseiller syndical Gary Yee, en ayant recours à des stratégies illégales, l’employeur a mis les membres du SCFP dans une position précaire, car ils pourraient être punis pour exercer leurs droits.

« Comme dans tout conflit de travail lorsqu’il y a rupture des négociations, notre intention était d’exercer des pressions sur l’employeur pendant qu’il continuait à exploiter la compagnie aérienne. Or, les menaces de Flair pourraient compromettre la sécurité d’emploi de nos membres et nous ne pouvons pas permettre que cela se produise », a déclaré Gary Yee.

Il a ajouté que le syndicat combattra les pratiques de travail déloyales de Flair devant le CIRB avant d’entreprendre des moyens de pression.

Les bases canadiennes de Flair sont situées à Toronto, Calgary, Edmonton, Kelowna et Abbotsford. La section locale 4060 négocie avec ce transporteur aérien depuis près d’un an, soit depuis la syndicalisation des agents de bord de Flair en novembre 2017.