Après plusieurs journées de négociations infructueuses avec le conseil de la Bibliothèque publique de Toronto, les négociateurs de la section locale 4948 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 4948) ont demandé au ministère du Travail de déposer un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation, ce qui lance le compte à rebours vers la possibilité d’une grève ou d’un lock-out.

« Les employés de bibliothèque sont la raison pour laquelle notre réseau est si sensationnel, explique la présidente du SCFP 4948, Maureen O’Reilly. Or, pour offrir un service exceptionnel, ces personnes ont besoin d’un bon emploi stable… et la moitié d’entre elles ne sont pas dans cette situation. Notre main-d’œuvre est constituée essentiellement de femmes provenant des quartiers diversifiés de Toronto, et cette situation leur fait mal, comme elle fait mal au réseau. Il faut faire mieux. »

Les employés de bibliothèque réclament une migration vers des emplois permanents à plein temps. Cette main-d’œuvre affiche l’un des taux les plus élevés de travail précaire à temps partiel è Toronto. En outre, elle dispose d’un accès limité au régime de retraite et aux avantages sociaux.

« Nos priorités sont claires depuis le début, souligne Mme O’Reilly. Malheureusement, aucune des propositions formulées par l’employeur ne s’attaque à la crise de précarité qui nuit à la qualité des services que veulent fournir nos membres. C’est pourquoi le comité de négociation a estimé n’avoir d’autre choix que de réclamer qu’on passe outre à la conciliation. »

Mme O’Reilly s’est dite déçue par l’attitude agressive que l’employeur a choisi d’adopter, comme en 2012, ainsi que par les concessions qu’il réclame.

« Nous sommes prêts à négocier, ajoute-t-elle, mais pour ce faire nous avons besoin d’un partenaire prêt à forger une entente qui répond aux besoins spécifiques de la bibliothèque et de son personnel.

Le ministère devrait déposer son rapport recommandant de ne pas instituer une commission de conciliation dès aujourd’hui. Par la suite, les parties devront se rencontrer en présence d’un médiateur provincial avant la date de position légale de grève ou de lock-out. Il faut compter au moins 17 jours à partir du dépôt du rapport avant toute perturbation des services.

Le SCFP 4948 représente 2200 employés à plein temps et à temps partiel dans les 100 succursales de la Bibliothèque publique de Toronto. Ensemble, ils aident les Torontois à interagir avec le réseau bibliothécaire le plus populaire et le plus achalandé en Amérique du Nord.

Plus tôt cette année, le SCFP 4948 publiait un documentaire sur la précarité de l’emploi à la Bibliothèque publique de Toronto. On peut le visionner (en anglais) au http://ourpubliclibrary.to. Le syndicat s’est allié à l’Alliance municipale des femmes de Toronto pour poursuivre son militantisme en matière de précarité d’emploi.

Pour en savoir plus, contactez :

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Cim Nunn, 416-627-7695

Kevin Wilson, service des communications du SCFP, 416-821-6641