L’Ontario a battu deux records cette fin de semaine en dépassant 1 000 cas de COVID-19 dimanche. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario demande au gouvernement de l’Ontario de s’engager à financer des interventions importantes immédiatement.

Ce pic record fait suite aux consultations budgétaires organisées par le ministère des Finances de l’Ontario qui, selon le SCFP-Ontario, auraient pu fournir l’occasion de financer les services dont les Ontariens ont besoin pendant cette crise.

« Nous traversons une crise inimaginable, et ce gouvernement refuse de reconnaître que l’économie de bouts de chandelles ne fait qu’empirer les choses », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Dépenser sauve des vies. Au lieu de le reconnaître, les conservateurs de Ford sont assis sur 9,3 milliards de dollars de ressources collectives non dépensées. Cet argent pourrait servir à financer des mesures qui permettraient de nous garder en sécurité. »

Les mesures à prendre comprennent l’annulation des réductions des services publics que les conservateurs de Ford ont déjà appliquées; l’augmentation des tests et des capacités de traçage des contacts en embauchant davantage de personnes dans le secteur public pour faire ce travail crucial; l’obligation pour le secteur privé de signaler les cas dans les lieux de travail; augmenter le financement de nos écoles pour assurer la sécurité de toutes les personnes qui les utilisent; agir rapidement pour empêcher une deuxième vague dévastatrice en imposant un moratoire sur tous les foyers de soins de longue durée à but lucratif; et en inscrivant dans la loi un minimum quotidien de 4 heures de soins directs dans les foyers de soins de longue durée.

Le SCFP-Ontario ajoute que le gouvernement devrait fournir des fonds supplémentaires aux municipalités pour empêcher toute réduction des services publics; augmenter le financement et le soutien aux organismes communautaires tels que les services de développement et les refuges; établir de véritables logements abordables et rendre illégales les expulsions durant une pandémie; et ordonner à l’industrie privée de produire des masques N95.

« Il y a tant de mesures que le gouvernement devrait et pourrait prendre », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. « Cette crise de santé n’est pas totalement hors de notre contrôle. C’est à nous de décider comment l’affronter. Nous devrions aussi choisir de renforcer les services publics qui ont fait leurs preuves pour protéger les gens. »

Selon le syndicat, qui représente 280 000 travailleurs du secteur public, le gouvernement de l’Ontario a transmis ses responsabilités aux autres ordres de gouvernement. Le Bureau de la responsabilité financière de la province de la province (BRF), par exemple, a récemment déclaré que 97 % de toutes les dépenses gouvernementales en Ontario proviennent en fait des fonds fédéraux.

De plus, les revenus de la province ont chuté, en grande partie à cause des allégements fiscaux massifs accordés aux entreprises et aux riches par les conservateurs de Ford. Le BRF a notamment signalé que les réductions d’impôt des sociétés ont réduit les revenus du gouvernement de 6,6 milliards de dollars.

« Au lieu de réduire les revenus, il est temps que le gouvernement provincial augmente les impôts de ceux qui ont les moyens de payer leur juste part, les sociétés rentables et les plus riches de nos communautés », a déclaré Fred Hahn. « Avec ces compressions dévastatrices et irréfléchies, ils sont assis sur des milliards de dollars qu’ils pourraient dépenser aujourd’hui pour aider à réduire la deuxième vague. Aujourd’hui, surtout maintenant que les nouveaux cas dépassent 1 000, il est temps d’accorder la priorité aux personnes plutôt qu’aux profits. »