Truro, NS – Le président du SCFP-Nouvelle-Écosse, Danny Cavanagh, s’est dit profondément déçu des Conservateurs fédéraux qui ont foulé aux pieds le processus démocratique afin de forcer l’adoption au Sénat du projet de loi antisyndical et anticonstitutionnel C-377.

« Nous allons collaborer avec notre syndicat national, le Congrès du travail du Canada, la Fédération du travail de la Nouvelle-Écosse et notre gouvernement provincial, qui s’est opposé à ce projet de loi, afin de combattre cette attaque sans précédent contre la liberté d’association des travailleurs », a-t-il précisé.

« Il faut tout faire pour contrecarrer cette loi inéquitable, a-t-il ajouté. C’est incroyable : après tous les scandales au Sénat, tous les scandales impliquant les Conservateurs, et malgré l’opposition de plusieurs sénateurs, les Conservateurs ont fait taire leur propre président du Sénat et ils ont enfreint les procédures du Sénat pour forcer la tenue d’un vote sur le projet de loi C-377. » Selon le commissaire délégué du revenu, la compilation et la publication des renseignements des syndicats coûteront aux contribuables 14 896 683 $ sur quatre ans.

M. Cavanagh a rappelé que la Nouvelle-Écosse est l’une des sept provinces qui se sont opposées à ce projet de loi. Ensemble, ces provinces représentent 80 pour cent de la population canadienne. La ministre néo-écossaise du Travail, Kelly Regan, a dit aux membres du comité sénatorial que ce projet de loi empiète sur les compétences provinciales. « Depuis quelque temps, a ajouté M. Cavanagh, on nous dit que le boulot des sénateurs consiste à représenter les provinces. Or, les sénateurs conservateurs néo-écossais se sont rangés du côté de Stephen Harper. Le sénateur néo-écossais James Cowan et les autres sénateurs de l’opposition, eux, se sont opposés aux tricheries conservatrices visant à clore le débat sur C-377, dans l’espoir de dévoiler au grand jour à quel point les Conservateurs étaient prêts à tout faire, même le pire, pour faire adopter cette loi avant les élections. »

« Soyez sûr d’une chose, a-t-il conclu : il faut absolument battre ce gouvernement hypocrite aux urnes en octobre. »

Selon M. Cavanagh, le SCFP-Nouvelle-Écosse est une organisation démocratique dont les membres élisent leurs dirigeants démocratiquement et adoptent les priorités financières du syndicat par l’entremise d’un débat et d’un scrutin à chaque congrès annuel. Le projet de loi C-377 a été critiqué de toutes parts, par des personnes et des groupes de toutes les allégeances politiques, dont l’Association des joueurs de la LNH, des sénateurs conservateurs et libéraux, des experts en droit constitutionnel, le commissaire à la vie privée du Canada, l’Association du barreau canadien, le milieu de l’assurance et des fonds communs de placement et les gouvernements de l’Alberta, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse, du Québec, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick.