Les éducatrices et éducateurs de la petite enfance (EPE) et le personnel des centres de la petite enfance de la Nouvelle-Écosse ont massivement exprimé leur désir d’avoir un régime de retraite à prestations déterminées au lieu d’un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). C’est ce qu’affirme un rapport déposé par le SCFP, qui présente également plusieurs régimes de retraite mieux adaptés aux besoins des EPE et du personnel des centres.
Voilà des années que les EPE réclament un régime de retraite et, en mai 2023, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a annoncé qu’il avait entamé le processus de consultation en vue de créer des régimes de retraite et d’assurances collectives pour les EPE, tout en laissant de côté le reste du personnel du secteur des services éducatifs à la petite enfance. Le gouvernement a confié les consultations au cabinet HUB International et refuse de donner suite aux demandes de renseignements du SCFP concernant ce contrat. HUB a envoyé aux EPE un sondage fortement tendancieux afin que les résultats « démontrent » une préférence pour un REER plutôt qu’un régime de retraite.
Le sondage mené par le SCFP en juin et en juillet auprès des EPE et de l’ensemble du personnel du secteur, sans égards à leurs affiliations syndicales, confirmait la préférence pour un revenu à la retraite prévisible, garanti et à vie. Plus de 81 % des personnes interrogées ont dit préférer recevoir une pension pendant toute leur retraite, afin de ne pas devoir retourner travailler une fois leurs économies épuisées. Cette crainte de l’imprévisibilité d’un REER est confirmée par les 93 % des personnes interrogées qui anticipent vivre de l’insécurité financière à la retraite.
« La réponse des EPE et du personnel des services éducatifs à la petite enfance, syndiqué(e)s ou non, est limpide : un REER, ça ne suffit pas », résume la présidente du SCFP 4745, Margot Nickerson. « On ne gagne pas assez pour épargner suffisamment pour la retraite. On a besoin d’un vrai régime de retraite, à prestations déterminées. Autrement, les gens n’auront plus les moyens de continuer à travailler dans ce secteur, même s’ils adorent leur travail. »
« On a ici la possibilité non seulement de conserver les gens formidables qui travaillent dans notre secteur, mais aussi d’attirer de nouvelles personnes qui souhaitent œuvrer auprès des plus jeunes membres de notre communauté », ajoute Jennifer Chase, présidente du SCFP 3688. « Offrir des REER et ignorer les autres employé(e)s des services éducatifs à la petite enfance, ce n’est pas assez. Le gouvernement parle constamment de recrutement et de rétention. La voilà, la solution. »