Les membres du SCFP en Colombie-Britannique applaudissent les nombreuses municipalités qui se sont mobilisées pour reconnaître volontairement le 30 septembre, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, comme jour férié. Décrété par le gouvernement fédéral, ce nouveau jour férié est observé par le gouvernement provincial et les lieux de travail affiliés, même si l’Assemblée législative n’a pas eu le temps de le rendre universel pour tous les employeurs britanno-colombiens.
« Nous sommes ravis que des municipalités et des bibliothèques de tous les coins de la province reconnaissent l’importance de la démarche de réconciliation », dit Karen Ranalletta, présidente du SCFP-C.-B. « Nous sommes également très fiers de notre gouvernement provincial qui a déclaré cette date fériée dans les lieux de travail provinciaux et affiliés. C’était la bonne chose à faire. »
La Journée du chandail orange, lancée par des têtes dirigeantes autochtones en C.-B. en 2013 et observée le 30 septembre, reconnaît l’expérience des pensionnats indiens et soutient la guérison des personnes survivantes. Les Canadiens observent maintenant cette date partout au pays, dans les lieux de travail comme dans les établissements d’enseignement. La Journée du chandail orange est représentée par le slogan « chaque enfant compte », une référence aux milliers d’enfants autochtones qui ont été retirés de leur foyer par le gouvernement canadien pour subir un traumatisme grave ou ne plus jamais revenir à la maison. Les récentes découvertes de 1 308 tombes anonymes dans des pensionnats indiens (et on s’attend à en trouver beaucoup d’autres) soulignent la nécessité d’une telle journée. La création de cette journée nationale était l’un des 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation.
« Une journée de la vérité et de la réconciliation, c’est une étape positive pour faire face aux atrocités horribles commises contre les enfants et les familles autochtones dans ce pays », estime Debra Merrier, vice-présidente à la diversité du SCFP national représentant les travailleuses et travailleurs autochtones. « Cette date a une signification. Elle a été choisie exprès pour représenter la période de l’année où les enfants autochtones étaient retirés de leur foyer. »
Alors que la plupart des municipalités ont reconnu le 30 septembre comme jour férié ou sont en train de le faire, d’autres n’ont pas encore agi. La ville de Vancouver reconnaît officiellement le 30 septembre comme la Journée du chandail orange, mais le conseil municipal n’a pas encore pris les mesures nécessaires pour proclamer cette date comme jour férié. « Nous espérons que toutes les municipalités reconnaîtront ce jour important et n’attendront pas que l’Assemblée législative dépose un projet de loi, ajoute Mme Ranalletta. Nous encourageons tout particulièrement la Ville de Vancouver, qui s’est déclarée en 2014 Ville de la réconciliation, à poursuivre son soutien aux 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et à la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. »
« Il faut qu’il y ait un engagement fort à l’échelle nationale envers l’observation de ce jour férié, conclut Mme Merrier. Attendre une loi provinciale, ça ressemble au genre de pensée coloniale que la démarche de réconciliation est censée remettre en cause. »
Pour en savoir plus sur les efforts de réconciliation du syndicat, visitez le https://scfp.ca/autochtones.