Les 227 syndiqués de la Société canadienne de l’ouïe (SCO) reprendront le travail qu’ils adorent dès lundi 15 mai, après avoir ratifié aujourd’hui le projet de convention collective décroché par leur syndicat plus tôt cette semaine. Ces syndiqués représentés par la section locale 2073 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) menaient une grève provinciale depuis le 6 mars.

« Je suis ravie d’annoncer que nos membres ont ratifié l’entente de principe, a déclaré la présidente du SCFP 2073, Stacey Connor. Je suis si fière de ces travailleurs qui ont tenu le piquet de grève pendant dix semaines au nom du respect, de l’équité et de la qualité des services. Grâce à leur endurance et à leur constance, nous avons fini par décrocher un contrat de travail équitable. » Mme Connor est conseillère en emploi à la SCO.

Le conflit de travail tournait principalement autour des congés de maladie, mais cela faisait aussi quatre ans que les syndiqués n’avaient pas eu d’augmentation de salaire. La nouvelle convention collective de cinq ans prévoit une augmentation chaque année, ainsi qu’une modeste bonification du régime de retraite. Enfin, point crucial, elle remplace le régime de congés de maladie par un nouveau régime tout aussi avantageux.

« Nous n’avions aucune intention d’accepter un régime de congés de maladie de fond de tiroir, une véritable insulte pour un milieu de travail syndiqué depuis 40 ans, explique Barbara Wilker‑Frey, conseillère nationale au SCFP. Nous sommes satisfaits d’avoir obtenu gain de cause. »

« Tout le monde a hâte de recommencer à fournir des services cruciaux à la communauté sourde et malentendante, ajoute Mme Connor. Cette communauté nous a soutenus merveilleusement tout au long de la grève. Sans sa compréhension et son soutien, sans les nombreuses visites aux piquets de grève, nous n’aurions pas tenu le coup. »

« Nous espérons que la SCO souhaite tout autant que nous aller de l’avant ensemble afin de fournir des services de qualité aux personnes sourdes et malentendantes dans un environnement de travail respectueux, conclut Mme Wilker-Frey. C’est notre raison d’être ici ; nous espérons que c’est aussi celle de la haute direction. »

La section locale 2073 du SCFP représente des travailleurs dans les 24 bureaux ontariens de la SCO. Ces personnes servent la communauté sourde et malentendante à titre de conseillères, d’enseignantes en alphabétisation, d’audiologistes, d’orthophonistes, d’interprètes, de formatrices d’interprètes, d’employées de bureau, de coordonnatrices de programmes, d’adjointes aux programmes et d’informaticiennes. Quarante pour cent des membres du SCFP 2073 sont eux-mêmes sourds. Quatre‑vingt‑dix pour cent sont des femmes.