Le SCFP 1975 a réclamé publiquement une réunion de toute urgence avec le conseil d’administration de l’Université de la Saskatchewan pour trouver une solution au conflit de travail sur le campus.
« Le SCFP 1975 a demandé à plusieurs reprises une réunion en personne avec le CA et le président de l’université, Peter Stoicheff, pour discuter des négociations », raconte Craig Hannah, président de la section locale. « Nos demandes ont encore une fois été rejetées. Le manque d’engagement de la haute direction de l’université est inquiétant; on dirait qu’elle ne s’investit pas pleinement dans la conclusion d’une entente pour éviter un débrayage. »
Les pourparlers entre le syndicat et l’université ont été rompus le mois dernier. Les deux parties ont été incapable de s’entendre sur la question des salaires et des retraites. L’employeur a proposé de supprimer le régime actuel à prestations déterminées, pour le remplacer par un régime inférieur à cotisations déterminées ou à prestations cibles. En outre, il propose des augmentations de salaire de 0-0-0-2-2 pour cent sur cinq ans et une prime à la signature de 1 500 ou 3 000 dollars.
« À notre avis, ajoute M. Hannah, le SCFP 1975 est la seule partie à la table qui s’efforce de conclure les négociations. L’université recycle les mêmes propositions inadéquates concernant le régime de retraite depuis plus de dix ans, tandis que le SCFP continue d’offrir des solutions novatrices et raisonnables qui lui permettraient d’économiser des millions de dollars. Et pour ajouter l’insulte à l’injure, la direction refuse de nous rencontrer pour discuter de nos propositions. »
En décembre 2018, le SCFP a proposé une refonte majeure du régime de retraite en régime conjoint, ce qui réduirait les coûts et les risques de l’université tout en partageant le processus décisionnel du régime avec les travailleurs. Des cadres similaires ont récemment été adoptés dans le secteur universitaire au Canada.
« Nos membres comptent déjà parmi les employés les moins bien rémunérés de l’Université de la Saskatchewan, déplore M. Hannah, alors que le travail qu’ils effectuent lui permet de fonctionner. Notre régime de retraite ne verse en moyenne que 18 000 $ par année aux retraités. Dans son ensemble, il ne représente qu’un pour cent du budget de l’université. Nous méritons une retraite modeste et sûre après une carrière au service de cette institution. Le SCFP ne croit pas qu’on ait exploré toutes les possibilités dans les négociations. À cette fin, il demande publiquement au conseil d’administration de le rencontrer pour trouver une solution à ce problème. »