Consœurs et confrères,
Le troisième trimestre de 2012, notre saison estivale, a été tout sauf tranquille pour les membres du SCFP.
En Ontario, le gouvernement minoritaire libéral a proposé une loi qui anéantit le droit à la négociation collective de tous les syndicats du secteur scolaire public, dont font partie quelque 55 000 travailleuses et travailleurs de soutien du SCFP (de plus amples détails suivront dans le présent rapport). Bien que le Canada soit officiellement en période post-récession, l’austérité demeure à l’ordre du jour pour de nombreux gouvernements. Le remboursement des déficits causés par les très nécessaires programmes de relance économique mis en œuvre de 2009 à 2010 est maintenant imposé aux employés du secteur public, pendant que les grandes entreprises, dont beaucoup ont bénéficié de réductions d’impôts, sont assises sur plus de 525 milliards de dollars de liquidités qu’elles n’investissent ni dans l’expansion, ni dans la création de nouveaux emplois.
Quelques sections locales ont dû dresser des piquets de grève à cause des concessions sans précédent exigées par leurs employeurs. D’innombrables autres étaient à la table de négociation, dans un très difficile climat d’austérité et de restriction.
Les premiers ministres des provinces et territoires du Canada se sont réunis, comme ils le font chaque été, à Halifax. À l’évidence, toutes les régions sont de plus en plus préoccupées par l’attitude d’austérité adoptée par le gouvernement Harper. J’ai assisté à cette rencontre des premiers ministres avec le CTC et les dirigeants de certaines fédérations du travail et nous avons passé deux jours à faire pression sur les leaders dans des dossiers clés comme la santé, l’environnement, la péréquation et, bien sûr, notre campagne « La sécurité de la retraite pour tous ».
Les citoyens du Québec sont allés aux urnes. Exaspérés par le Parti libéral de Jean Charest embourbé dans les scandales, les électeurs ont élu un nouveau gouvernement minoritaire du Parti Québécois. Nos membres du Québec devront demeurer vigilants car le tout nouveau parti politique du Québec, la Coalition Avenir Québec (CAQ), a fait campagne avec un programme d’austérité qui comprenait notamment la mise à pied de milliers de travailleuses et travailleurs d’Hydro-Québec.
À la fin d’août, j’ai été invité à prendre la parole au congrès des Travailleurs canadiens de l’automobile, à Toronto. À ce congrès historique, les TCA ont voté à l’unanimité en faveur de la poursuite du processus de fusion avec le Syndicat des communications, de l’énergie et du papier (SCEP). Le SCEP tiendra son propre congrès en octobre et étudiera une motion de fusion similaire pour créer un nouveau syndicat qui, avec ses 300 000 membres, deviendra le plus grand syndicat du secteur privé au Canada en 2013. Cette importante initiative vise à promouvoir la syndicalisation des travailleuses et travailleurs non syndiqués et à stopper le déclin de la densité syndicale dans le secteur privé au pays.
J’ai eu le plaisir et le privilège de participer, avec des membres du SCFP et des centaines d’autres, au défilé et au pique-nique annuels de la fête du Travail à Ottawa. J’ai remercié tous les gens du SCFP que j’ai rencontrés au défilé d’Ottawa et, maintenant que plus de la moitié de l’année 2012 est entamée, je les remercie encore sincèrement pour tout ce qu’ils font au nom de nos membres et pour les services publics essentiels qu’ils fournissent jour après jour, d’un bout à l’autre du Canada.