Le gouvernement Pallister a promulgué le projet de loi 29, Loi sur la restructuration des unités de négociation dans le secteur de la santé, une mesure inutile qui perturbera davantage le système de santé après une année de turbulences, affirme le SCFP, qui représente 11 500 travailleurs de la santé au Manitoba.

Dans la dernière année, le gouvernement a réduit le financement des soins de santé, restructuré de force (entre autres en congédiant des travailleurs de première ligne), fermé des urgences, condamné les centres de soins d’urgence, éliminé des programmes de santé et fermé les yeux sur les problèmes de santé croissants au Manitoba.

Le SCFP a toujours mis en garde contre le fait que tant de compressions et de changements allaient mettre en danger les soins aux patients.

« La dernière chose dont les professionnels de la santé ont besoin en ce moment, c’est plus d’incertitude », a déclaré Shannon McAteer, coordonnatrice du secteur de la santé au SCFP. « Les employés de la santé travaillent déjà en effectif réduit. Ils ne se sentent pas respectés par l’actuel gouvernement. Et voilà qu’on leur balance une autre embûche. » Selon le SCFP, il existe une meilleure solution.

En réponse aux préoccupations du gouvernement selon lesquelles il y aurait « trop d’unités de négociation » dans la santé, 7000 membres du SCFP ont formé la section locale 204, une section qui réunit les employés de 20 établissements de santé à Winnipeg et au Manitoba, dont des hôpitaux, des foyers de soins personnels, des cliniques communautaires, des programmes de soins de santé, etc. Et ils ont réussi cela sans perturber les soins de santé ni frais pour l’État.

Le SCFP a également proposé un conseil de négociation, où chaque syndicat continuerait de représenter ses travailleurs en vertu d’une unique convention collective.

« Nous sommes capables d’innover, lance Mme McAteer. Nous l’avons fait et nous pouvons le refaire. »

Malheureusement, le ministre de la Santé n’a pas répondu à la demande de rencontre du SCFP pour discuter des solutions de rechange au projet de loi 29.

« Nous avons des solutions viables pour le gouvernement, ajoute Mme McAteer. Hélas, ce gouvernement ne rencontre pas les parties concernées. Il n’est pas à l’écoute. Cela dit, il est encore temps de se rencontrer pour en parler. Nous y sommes ouverts. »