Les étudiants ont un besoin urgent de soutien du revenu, mais le SCFP croit que cette aide ne doit pas être distribuée au détriment des salaires et des conditions de travail de l’ensemble des travailleurs.

La nouvelle Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant (BCBE) du gouvernement fédéral a attiré l’attention en raison de la décision très inhabituelle du gouvernement d’offrir un contrat de 900 millions de dollars à un organisme de bienfaisance qui entretient des liens avec la famille Trudeau, mais qui n’a aucune expérience dans la prestation de programmes.

Or, même si UNIS s’est retiré du contrat, les inquiétudes du SCFP à l’égard de la BCBE demeurent. En vertu du programme actuel, les étudiants recevront un salaire horaire nettement inférieur au salaire minimum. De plus, la façon dont le programme est structuré incitera les employeurs à se soustraire à leurs responsabilités concernant le régime de retraite, les avantages sociaux et les horaires de travail.

Les étudiants recherchent désespérément un soutien financier pour payer leurs frais de scolarité élevés, mais ils ne trouvent pas de travail en raison de la pandémie mondiale. La nouvelle Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants fournit un certain soutien, mais elle est moins généreuse que la Prestation canadienne d’urgence, même si les étudiants ne profitent pas de rabais sur leur logement et leur épicerie. On ne devrait pas profiter de la détresse des étudiants pour remplacer des emplois rémunérés par des postes bénévoles qui offrent moins que le salaire minimum.

Le gouvernement fédéral devrait plutôt augmenter le financement du programme Emplois d’été Canada, en plus d’étendre l’admissibilité à la Subvention salariale d’urgence du Canada aux entités du secteur public. Cela permettrait à de nombreux employeurs du secteur public, comme les municipalités et les établissements d’enseignement postsecondaires, d’embaucher des étudiants pour combler des emplois saisonniers.