Le président du SCFP-Manitoba est déterminé à construire un mouvementDavid Jacks | Service des communications

Quand Abe Araya s’est impliqué dans sa section locale pour la première fois, il y a huit ans, il n’aurait jamais cru se faire élire un jour à la présidence du plus grand syndicat du Manitoba.

Le 13 novembre 2019, les délégués au congrès du SCFP-Manitoba ont choisi Abe Araya pour diriger leur division alors que le gouver­nement conservateur provin­cial poursuit ses attaques contre les travailleurs.

« Je me suis battu toute ma vie. J’ai surmonté les obstacles et affronté des employeurs jusque dans la rue », a confié Abe Araya.

Abe Araya a précédemment occupé le poste de président de la section locale 110, qui représente entre autres les concierges, les peintres et les ouvriers des services publics de la Division scolaire de Winni­peg. Natif de l’Érythrée, il est arrivé tout jeune au Canada. Il espère que son parcours et son travail serviront de sources de motivation pour les jeunes, qu’ils soient réfugiés ou non.

« Notre division sco­laire dessert certaines des communautés les plus pauvres et les plus marginalisées au pays. Je m’inspire des difficultés des élèves. J’espère qu’ils pourront, à leur tour, s’inspirer de ce que je fais au sein du syndicat en luttant pour l’équité pour tous », a rappelé M. Araya.

Par le passé, Abe Araya a aussi participé à l’organi­sation de bénévoles membres du SCFP afin de favoriser l’élection de candidats amis des travailleurs à tous les paliers de gouvernement. Au fil des ans, il a aussi convaincu de nombreux membres de manifester pour des causes syndicales ou communautaires.

« S’impliquer pour la justice sociale, c’est une grande responsabilité, mais c’est aussi incroyablement enrichissant. Le moment est venu pour les travailleurs, les jeunes, les Autochtones, les nouveaux arrivants, les écologistes et les autres personnes qui militent pour la justice sociale d’unir leurs forces pour contrer les idéologies de droite », a souligné M. Araya.

Abe Araya espère parti­ciper à l’unification des forces syndicales et bâtir des parte­-nariats plus solides avec la communauté. « Le gouver­nement conservateur du Manitoba effectue des compressions en santé, en éducation et dans les services sociaux. La lutte va maintenant au-delà des sections locales syndicales et des tables de négociation », a-t-il lancé.

« Nous devons mainte­nant lutter côte à côte avec nos alliés communautaires. Je suis convaincu que le SCFP-Manitoba portera bien haut notre drapeau à chaque étape de cette route », a-t-il conclu.