University essential workersAline Patcheva | Service des communications

Allan James est devenu technicien d’entretien à l’Université de Toronto en 2002. Depuis 2012, il est aussi président de la section locale 3261 du SCFP à l’Université de Toronto. 

Depuis longtemps, les universités offrent de bons emplois avec un salaire, des avantages sociaux et des régimes de retraite avantageux, en plus de permettre un équilibre décent entre vie professionnelle et vie privée. Parmi les membres du SCFP, on compte de nombreuses personnes immigrantes et racisées. C’est pourquoi la section locale a négocié de bons avantages sociaux qui permettent notamment aux membres d’avoir accès à l’enseignement supérieur. 

Au cours des 20 derniers mois, les besoins en matière de nettoyage et de désinfection en profondeur ont augmenté sur les campus et le personnel expérimenté a fait le travail avec diligence. Les employé(e)s se sont fait un devoir de veiller à la santé et à la sécurité de tout le monde.

« L’Université de Toronto a supprimé de bons emplois de concierges pour confier ces tâches à des entreprises privées de nettoyage qui offrent environ 30 pour cent de moins en salaire et en avantages sociaux. Ces compagnies affirment qu’elles effectuent actuellement des travaux de nettoyage liés à la COVID dans une vingtaine bâtiments, mais, en réalité, elles remplacent des emplois supprimés indéfiniment pour des économies de bouts de chandelle. Le pire, c’est que le privé exploite les travailleuses et les travailleurs, en particulier les personnes racisées qui sont surreprésentées dans les postes précaires et moins bien rémunérés. Il est inacceptable que notre université soutienne cela, alors qu’elle prétend se soucier d’équité et de justice sociale », a expliqué le président de la section locale 3261, Allan James.

L’université a d’abord confié les projets de construction en sous-traitance, puis elle a fait de même avec les services alimentaires, le nettoyage, la sécurité et la maintenance. À l’Université de Toronto comme dans de nombreuses autres universités ontariennes, la sous-traitance est devenue la nouvelle norme.

La campagne de sensibilisation lancée présente les travailleuses et les travailleurs des services universitaires comme des champions œuvrant en première ligne et veillant au bien-être du corps étudiant et du personnel. La population est aussi invitée à signer une pétition sur le site de la section locale.

« À l’Université de Windsor, nous voyons très clairement que le privé ne se soucie pas vraiment de notre communauté. Les entreprises privées ne nous connaissent pas; elles ne s’intéressent qu’à l’argent. La plupart de nos employé(e)s e à temps partiel ont donné plus de 17 années de service sans jamais occuper un poste à temps plein, et voilà que leurs emplois passent au privé. Pire encore, l’Université de Windsor perpétue les inégalités sociales en favorisant des conditions de travail misérables. Il est inexcusable que des institutions aussi respectées favorisent la précarité d’emploi, une faible rémunération et la pauvreté. Nous continuerons de nous battre pour nos membres et pour des conditions décentes pour tout le personnel du secteur », a souligné le président de la section locale 1001, DJ Strand.

À l’Université Wilfrid Laurier, l’équipe de gestion des installations et des biens, qui englobe le personnel des installations et de l’entretien des bâtiments et des terrains, est considérée comme un service essentiel. Ce qui prime d’abord là-bas, c’est un retour en classe en toute sécurité. La direction de l’université n’a pas hésité à souligner le travail incroyable effectué par les membres du SCFP, car ceux-ci ont constamment maintenu le campus fonctionnel, propre et sécuritaire.

« Nous nous engageons à donner aux gens les moyens d’être en sécurité, et nous sommes heureux que la direction de Wilfrid Laurier soit de notre côté. Cette année, notre section locale a remporté le Prix du président pour les réalisations d’équipe, parce que nous avons logé des médecins et des infirmières dans l’une de nos résidences au début de la pandémie, faisant de notre mieux pour les aider. Travailler en collaboration avec la direction nous a aidés à récupérer des bâtiments dont le nettoyage avait été confié en sous-traitance. Résultat : l’université embauche présentement davantage de main-d’œuvre de service. Nous espérons que notre exemple inspirera d’autres gens du secteur », a conclu la vice-présidente de la section locale 926, Jody MacDonald.