Les membres du SCFP 3550 participent collectivement à une protestation politique visant à contester les mandats de bas salaires imposés par le gouvernement provincial et à l’ingérence dans les négociations collectives.

Cette décision a été prise par les membres après plusieurs assemblées générales et de longues conversations entre eux. Les membres affirment qu’il est question de l’intégrité et de la viabilité du système d’éducation de l’Alberta. Il s’agit aussi de pouvoir subvenir aux besoins de leur propre famille après avoir consacré toute leur énergie à soutenir les enfants et les familles de la communauté à l’école.

En tant que présidente de la section locale, elle-même aide-enseignante, Mandy Lamoureux sait très bien que cela aura une incidence sur les élèves et les familles. « Les membres n’ont pas pris cette décision à la légère. Les membres ont le sentiment que le gouvernement ne répond pas à leurs appels à l’aide, mais tente de les restreindre. Les membres ont besoin d’une entente équitable, tant dans leur intérêt que dans l’intérêt des élèves qui bénéficient de leurs services », a déclaré Mandy Lamoureux.

« Les membres doivent faire ce qui leur tient à cœur, et la plupart du temps c’est de défendre leurs intérêts et ceux de leurs élèves », poursuit Mandy Lamoureux. « Il est injuste que les élèves les plus vulnérables à se défendre soient pénalisés par un manque de financement. On ne peut pas continuer à regarder l’éducation publique s’effondrer. »

La section locale devait commencer sa grève aujourd’hui lorsque la province est intervenue le 22 octobre avec la nomination d’une commission d’enquête sur les différends pour forcer la section locale à revenir en médiation. Ce même processus a été imposé à Fort McMurray avec deux sections locales du SCFP dans le secteur de soutien scolaire, ce qui n’a entraîné que des retards et des tentatives de l’employeur à démoraliser et décourager les membres.

« Ces membres ont voté pour la grève. C’est ainsi que fonctionne cette étape de la négociation. Mais leur gouvernement leur met des bâtons dans les roues. Leur propre gouvernement s’acharne contre eux. C’est cruel et répréhensible de la part de représentant(e)s qui devraient servir les intérêts de ces travailleuses et travailleurs ordinaires de l’Alberta », souligne Rory Gill, président du SCFP-Alberta.