Après des années de compressions et de privatisations, le budget provincial d’aujourd’hui ne fournit pas les investissements nécessaires pour résoudre la crise à laquelle sont confrontés les services publics de la Saskatchewan. Il rate aussi l’occasion de fournir aux travailleuses et aux travailleurs les mesures d’abordabilité dont ils ont tant besoin pour atténuer l’impact de la hausse du coût de la vie.
« Le gouvernement du Parti de la Saskatchewan affame les services publics depuis des années », rappelle Judy Henley, présidente du SCFP-Saskatchewan. « Le budget d’aujourd’hui est loin du nécessaire pour résoudre la crise qui secoue nos services publics à cause d’années de coupes, de sous-financement et de privatisation. »
Elle se demande ce que fait le gouvernement avec l’augmentation des dépenses en santé.
« Toute augmentation du financement de la santé doit être investie directement dans le système public et non dans des stratagèmes de privatisation coûteux qui ne font rien pour résoudre la crise actuelle. »
Les principaux investissements dans les services publics que le SCFP préconisait brillent par leur absence dans le nouveau budget, notamment le financement pluriannuel des organismes communautaires et une augmentation annuelle du financement des garderies réglementées.
« Le financement de l’éducation demeure loin derrière le taux d’inflation, déplore Mme Henley; il ne permettra pas aux divisions scolaires d’annuler les compressions et les mises à pied de personnel. Quant aux universités, elles demeurent confrontées à un financement insuffisant qui soulève de nombreux défis. Et notre système de santé a un urgent besoin de mesures significatives pour retenir du personnel. »
« Nos services publics sont l’épine dorsale de cette province, ajoute-t-elle. Avec le budget d’aujourd’hui, le gouvernement avait l’occasion d’investir dans ces services sur lesquels nous comptons tous. Quand il y a un excédent budgétaire, il devrait y avoir des investissements cruciaux dans des domaines comme la santé, les services éducatifs à l’enfance, l’éducation, les bibliothèques et l’enseignement postsecondaire, bref, une croissance qui profite à tout le monde et qui est essentielle pour bâtir notre économie. Au lieu de quoi le Parti de la Saskatchewan gaspille sa manne budgétaire issue de recettes record du côté des ressources naturelles, tout en continuant de fermer les yeux sur les nombreux problèmes qui affectent nos services publics. »
En outre, le budget ne contient pas vraiment de mesures pour soulager la classe ouvrière devant la hausse du coût de la vie, mais aussi devant les augmentations d’impôts et de tarifs du Parti de la Saskatchewan. Et on n’y trouve rien à propos du salaire minimum, qui demeure le plus bas au Canada et qui n’atteindra pas quinze dollars l’heure avant octobre 2024.
« Le gouvernement avait la chance d’investir vraiment dans les travailleurs et les travailleuses, conclut Judy Henley. Le fait que le Parti de la Saskatchewan ait choisi de ne pas accorder d’allégement significatif à l’inflation et à la hausse du coût de la vie montre à quel point il est déconnecté des besoins de la classe ouvrière. Le Parti de la Saskatchewan prétend que son plan est “une croissance qui fonctionne pour tout le monde”, mais la seule croissance dans ce budget, c’est celle de la privatisation, du temps d’attente dans les hôpitaux, de la taille des groupes scolaires et du coût de la vie. »