Le budget dévoilé hier est décevant et ne tient pas compte des besoins des travailleurs et des services publics de la Saskatchewan, selon le SCFP-Saskatchewan.

« Ce budget confirme le maintien du sous-financement de nos services publics, alors que les contribuables à revenus élevés et les grandes entreprises continuent de s’en tirer sans payer leur juste part », a déclaré Tom Graham, président du SCFP-Saskatchewan. « Je serai on ne peut plus clair sur ce point : Ce n’est pas ce gouvernement qui a équilibré le budget, mais les travailleuses et travailleurs de la Saskatchewan qui ont dû payer davantage pour obtenir moins. »

Le budget a été équilibré aux dépens de nos enfants dans nos écoles, qui sont aux prises avec des classes plus nombreuses et moins de soutien. Il a été équilibré par les travailleuses et travailleurs du secteur public qui ont dû renoncer à une augmentation de salaire, les municipalités qui ont dû augmenter les impôts fonciers et les frais imposés aux usagers, et les universités qui ont dû augmenter les frais de scolarité et réduire les programmes. »

« Le gouvernement se réjouit : il a équilibré le budget, mais il n’y a pas d’allègement pour les familles qui ont dû payer des coûts supplémentaires et la taxe de vente provinciale », a ajouté Tom Graham. « Nos écoles, nos universités, nos municipalités, nos organismes communautaires et nos établissements de santé devront s’efforcer de joindre les deux bouts avec un financement en baisse, tout en subissant une augmentation de l’inflation. »

Des chercheurs du SCFP ont analysé le budget et découvert de nombreuses compressions cachées.

POINTS FAIBLES DU BUDGET

  • Municipalités : En dépit d’une augmentation des revenus partagés de la municipalité à 251,6 millions de dollars dans ce budget, le montant demeure inférieur à celui de 2013-2014, qui s’élevait à 264,4 millions de dollars.
  • Enseignement postsecondaire : Le financement des universités et des collèges fédérés est en baisse de 400 000 $, fait inquiétant étant donné les frais de scolarité vertigineux et les conflits de travail. Le budget des universités et collèges fédérés est réduit pour la quatrième année consécutive. De plus, les subventions et bourses d’études offertes aux étudiants ont été réduites de 44 %.
  • Enseignement de la maternelle à la 12e année : Depuis les deux dernières années, nous avons constaté une augmentation du taux des inscriptions et des écoles surpeuplées, mais une réduction du personnel. Ce budget est loin de compenser les compressions budgétaires dévastatrices de 2017-2018.
  • La dette du gouvernement : Ce gouvernement continue de piller nos sociétés d’État rentables en les forçant à s’endetter. La dette provinciale continue de croître, malgré les efforts du gouvernement à atteindre un budget équilibré. Le plus troublant, c’est la croissance de l’endettement des partenariats public-privé (PPP).
  • Santé mentale et toxicomanie : Le SCFP se réjouit de l’augmentation du soutien des services de santé mentale et de toxicomanie, mais il est loin de s’approcher du programme provincial dont nous avons désespérément besoin.
  • Soins aux personnes âgées : Il n’y a rien dans le budget pour régler les terribles lacunes de l’infrastructure des foyers de soins de longue durée de la province. Par exemple, rien n’a été fait pour répondre à l’urgente nécessité de remplacer les foyers de soins de longue durée de Regina et Grenfell.
  • Services de garde à l’enfance : Même si seulement 18 % des enfants de la Saskatchewan ont accès des garderies agréées, le budget provincial comprend une réduction du financement de 4 millions de dollars pour les places en garderie, qui se situe à 72,6 millions de dollars, comparativement à 76,8 millions de dollars l’année précédente.
  • Équité fiscale : En raison de l’augmentation et de l’expansion de la taxe de vente provinciale rétrograde, les travailleuses et travailleurs dévoués de la Saskatchewan doivent payer 1,1 milliard de dollars de plus en taxes de vente par rapport à 2016. Même si le gouvernement a éliminé certaines échappatoires fiscales pour les entreprises de potasse, les grandes sociétés paient toujours moins que leur juste part. Les recettes prévues provenant de l’impôt sur le revenu des entreprises sont en baisse de 271 millions de dollars par rapport à 2015-2016. 
  • Organismes communautaires : Le financement des soutiens pour les enfants et les adultes atteints d’une déficience intellectuelle a été augmenté, mais on ne sait pas s’il y aura un financement supplémentaire pour les foyers de groupe, les refuges pour femmes et les centres de crise. Un financement stable, établi sur plusieurs années, est toujours nécessaire dans cet important secteur.