Le syndicat des 240 ouvriers spécialisés, employés de maintenance et mécaniciens sonne l’alarme : l’Université de Guelph fait reculer les négociations, au lieu de les faire progresser, ce qui rend plausible le déclenchement d’un conflit de travail dès lundi matin.
« Les dernières propositions que nous avons reçues tiennent de la trahison », soutient la présidente de la section locale 1334 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 1334), Janice Folk-Dawson.
Le syndicat cherche à protéger les bons emplois stables qui soutiennent la collectivité, spécifiquement en transformant 39 postes temporaires en postes permanents.
« Nous pensions réellement être en train de discuter d’une voie vers la permanence pour ces travailleurs, dont certains sont employés par l’université depuis sept ans, explique Mme Folk-Dawson. Or, voilà que les pourparlers se sont transformés en une proposition qui verrait ces employés obtenir une permanence, mais pour aussi peu que huit mois par an, alors qu’ils travaillent à l’année en ce moment. »
« C’est pire qu’un attrape-nigaud, c’est de la négociation à reculons, poursuit-elle. Il nous reste le weekend pour conclure une entente, mais si l’université adopte ce genre d’attitude, il y a peu de chances que nos négociations aboutissent avant la date de grève ou de lock-out. »
Les parties poursuivront les négociations tout au long du weekend, en présence d’un médiateur provincial. Elles seront en position légale de grève ou de lock-out à compter du lundi 13 mars, à minuit une. L’activité portes ouvertes du Collège royal de l’Université Guelph se déroule les 18 et 19 mars.
« Le personnel déploie de gros efforts pour faire une beauté au campus afin d’accueillir les étudiants potentiels et leurs parents comme il se doit, rappelle Mme Folk-Dawson. Le moment est mal choisi pour faire reculer la négociation d’une convention collective équitable. »