Les mesures fédérales visant à aider les travailleurs touchés par la pandémie de la COVID-19 vont rassurer en partie la population, mais l’aide doit se mettre en place rapidement et être bonifiée.

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé un aide spécifique pour les travailleurs qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi et qui tombent malades, doivent s’isoler volontairement ou doivent prendre soin d’enfants ou d’un membre de leur famille malade. Les personnes visées pourront faire une demande pour ces nouvelles prestations pour soins d’urgence au début d’avril. Ces prestations fourniront un montant maximal de 900 dollars toutes les deux semaines pendant 15 semaines pour remplacer jusqu’à 55 pour cent du salaire des travailleurs. Le SCFP réclame que cette mesure et les autres annoncées soient mises en place le plus tôt possible, sans qu’aucun citoyen ne soit laissé en plan.

« Les travailleurs canadiens touchés par la pandémie ont un besoin urgent de protection. Les membres du SCFP et de nombreux autres travailleurs sont en première ligne pour fournir les services qui nous aideront à traverser cette crise. Ils ont besoin de sécurité et de soutien tout de suite et aussi longtemps qu’il le faudra pour surmonter cette pandémie mondiale. L’annonce d’aujourd’hui nous dit que l’aide est en route. Mais les Canadiens ne peuvent pas se permettre d’attendre », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.

Le SCFP réclame d’ailleurs une aide immédiate pour les travailleurs canadiens qui travaillent dans les secteurs les plus touchés par la crise, notamment les agents de bord qui feront face à des mises à pied massives au cours des prochains jours et semaines.

Le SCFP craint que les personnes qui ont le plus besoin de soutien soient celles qui attendront le plus longtemps pour l’obtenir. Par exemple, les augmentations des allocations pour enfants et du crédit de TPS n’arriveront qu’en mai.

Bien qu’il y ait de bonnes nouvelles pour de nombreux travailleurs touchés, il reste encore des lacunes à combler pour qu’aucun travailleur ne soit laissé pour compte. Il faut élargir l’aide fédérale aux mesures de soutien du revenu pour les personnes qui travaillent encore, mais sur un horaire réduit, et qui ne sont pas admissibles aux accords de travail partagé de l’assurance-emploi ou à la subvention salariale aux petites entreprises.

Le SCFP demande aussi au gouvernement fédéral de travailler avec les provinces pour que des services de garde d’urgence soient offerts à tous les travailleurs qui continuent à fournir des services publics essentiels.

« Tous les travailleurs canadiens ont besoin d’aide, peu importe où ils travaillent ou quel genre d’emploi ils occupent. Ils doivent pouvoir se concentrer sur leur santé et leur sécurité pendant cette crise de santé publique sans précédent. Personne ne devrait avoir à se soucier de garder son toit ou de nourrir sa famille. Tout le monde doit profiter d’un filet de sécurité », a affirmé le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.

Le SCFP se dit satisfait de la bonification du financement destiné à l’aide aux personnes sans abri et aux victimes de violence fondée sur le sexe. Même chose pour l’allégement temporaire du remboursement des prêts hypothécaires et étudiants. Mais des mesures supplémentaires sont nécessaires pour garantir que l’important soutien au crédit accordé aux banques et aux entreprises profitera à la population en attendant que les mesures annoncées entre en vigueur.