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« On m’a donné des coups de pied, des coups de tête, on m’a mordue, craché dessus, on m’a fait tomber par terre, on a déchiré mes vêtements, et j’en passe. J’ai parfois été blessée si sévèrement que j’ai dû m’absenter du travail. »

Vous pensez peut-être que de telles conditions de travail sont celles d’un agent de police. Non, c’est le genre d’incidents qui arrivent malheureusement trop souvent au personnel de soutien en éducation qui travaille avec des élèves en difficulté dans nos réseaux sous-financés.  

« Ce genre de conditions de travail devenaient de plus en plus fréquentes. On nous disait et on nous faisait croire que ce genre de violence faisait partie de notre travail », a affirmé Theresa McAllister qui fait partie du personnel de soutien en éducation à Miramichi, au Nouveau-Brunswick. Elle est aussi présidente de la section locale 2745 du SCFP.

Au début des années 2000, cette situation inquiétante a incité Theresa McAllister à s’impliquer pour améliorer la santé et sécurité du travail. « J’ai décidé d’obtenir de la formation et de suivre des cours chaque fois que l’occasion se présentait. J’ai insisté pour que mon syndicat et mon employeur m’envoient suivre ces cours. J’ai utilisé ces nouvelles connaissances pour en faire profiter tout le monde, pas juste moi. Je voulais en profiter et en faire profiter mes collègues et mon employeur », a-t-elle rappelé.

Theresa McAllister a d’abord été représentante en santé et sécurité dans son milieu de travail, puis a occupé le même poste au niveau de son district scolaire. Elle a par la suite siégé sur le comité de santé et sécurité de sa section locale et sur celui du SCFP Nouveau-Brunswick. Elle est maintenant présidente du comité provincial de santé et sécurité de la section locale 2745.

« Ç’a été un long combat et beaucoup de travail, mais nous voyons aujourd’hui des améliorations », a souligné Theresa McAllister. Selon elle, une bonne partie des résultats obtenus dans son milieu de travail sont attribuables à l’exercice du droit de refuser d’effectuer un travail dangereux. En appelant les agents de conformité du ministère, les employés ont commencé à discuter et à chercher des façons de résoudre les problèmes. Autrement dit, le refus d’effectuer un travail dangereux a mené à des échanges fructueux.

Dernièrement, Theresa McAllister a participé à une réunion importante avec le responsable provincial de la conformité pour discuter de la violence au travail dans les conseils scolaires. Elle assistera à une réunion de suivi cet automne pour continuer à trouver une solution à ce problème en milieu de travail.

« Comme travailleur, vous avez le droit de rentrer à la maison dans le même état où vous étiez à votre arrivée au travail. La violence en milieu de travail arrive trop souvent à l’école. Qu’elle soit accidentelle ou intentionnelle, la violence a des répercussions sur le travailleur visé », a conclu Theresa McAllister.