Saskatchewan Legislature. Wikimedia by wallissteveTout au long de la pandémie, le gouvernement de la Saskatchewan a montré sa réticence à écouter les recommandations de santé publique des spécialistes du monde médical. Cette mauvaise gestion a directement contribué à l’arriéré actuel de chirurgies. Le SCFP 5430 est préoccupé par l’arriéré dans les interventions chirurgicales et les services de diagnostic, mais il faut apporter des améliorations à notre système public et universel de soins de santé.

« La sous-traitance des chirurgies n’est pas une solution miracle aux listes d’attente », prévient Bashir Jalloh, président du SCFP 5430. « Le bassin de personnel dans la santé est limité. La privatisation d’un plus grand nombre de services de santé détournera du personnel médical du système public. Cette décision ne fera qu’aggraver nos problèmes de recrutement et de rétention. »

La sous-traitance des chirurgies coûtera plus cher au contribuable. Les cliniques privées fonctionnent sur un modèle de profit et ont des frais administratifs plus élevés que le système public. Une étude de 2011 en Colombie-Britannique a conclu qu’une chirurgie du genou dans une clinique à but lucratif coûtait 3 200 $, contre 960 $ dans un hôpital public.

De plus, il y a peu d’éléments permettant de croire que la sous-traitance des interventions chirurgicales réduira les temps d’attente. D’autant plus que les patientes et patients opérés au privé reviennent dans le système public pour leur suivi, des soins à domicile et de la physiothérapie, tous des services qui ont aussi des listes d’attente. Des études ont également montré que, souvent, les établissements à but lucratif tournent les coins ronds pour réduire les coûts, ce qui conduit à des soins de moindre qualité.

« Le gouvernement refuse de s’attaquer aux graves problèmes de recrutement et de rétention, ajoute M. Jalloh. Pour diminuer les temps d’attente et améliorer la qualité des soins, il faudrait accroître la dotation en personnel dans l’ensemble de notre système de santé. Nous devons investir dans notre infrastructure de santé pour remédier à nos bâtiments anciens et en ruine. Aucun nombre de chirurgies au privé ne résoudra les problèmes à grande échelle auxquels notre système de santé est confronté. »