La pandémie de la COVID-19 a changé la façon dont nous voyons beaucoup d’emplois autrefois considérés sécuritaires. Le travail en épicerie et dans la vente au détail peut désormais présenter des risques pour la santé et la sécurité. Les grandes chaînes d’épicerie, confrontées à la perspective de pénuries importantes de personnel, ont commencé à offrir ce qu’on appelle une « prime de risque » pour inciter leurs employés à rester au travail.
La question de la « prime de risque » a également été soulevée pour les employés du secteur public œuvrant en première ligne dans des secteurs comme la santé, les transports et bien d’autres où le SCFP compte des membres.
Or, la position du SCFP est claire au sujet de cette « prime » : le travail pendant une pandémie ne devrait pas être plus dangereux qu’à tout autre moment. Notre priorité est d’assurer la sécurité de nos membres au travail. Les employeurs ont la responsabilité, à tout moment et dans tous les secteurs, de fournir à leurs employés des conditions de travail sécuritaires, un équipement de protection approprié et une formation adéquate.
« La sécurité de nos membres n’a pas de prix et aucune prime ne peut remplacer l’obligation de l’employeur de fournir un lieu de travail sécuritaire », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.
« Même pendant une pandémie, l’employeur a la responsabilité de fournir l’équipement de protection et les conditions nécessaires à nos membres pour faire leur travail en sécurité », a ajouté le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
C’est indéniable : le fait de travailler en temps de pandémie ajoute du stress et occasionne des dépenses supplémentaires. Les employeurs peuvent soulager une partie du stress auquel les travailleurs sont confrontés en offrant ou en couvrant le coût des repas, des services de blanchisserie et de nettoyage, des services de garde d’enfants et de personnes âgées et en offrant d’autres accommodements pour permettre aux travailleurs de protéger leur famille.
Cette crise fait ressortir l’importance vitale des travailleurs de première ligne pour nous protéger et prendre soin de nous tous. Le SCFP continue de lutter pour obtenir de meilleures mesures de santé et de sécurité au travail pour ses membres. À la fin de cette pandémie, lorsque nous retournerons à la table des négociations nous rappellerons également aux gouvernements et aux employeurs qu’il faut reconnaître l’apport des employés de première ligne et les rémunérer en conséquence.