L’accès des patients aux soins et services hospitaliers diminuera considérablement si le gouvernement conservateur de Doug Ford applique la réduction de financement prévue dans les soins de santé. En 2023, cette réduction s’élèvera à 32 millions de dollars à l’hôpital régional de North Bay.
Après avoir fait des recherches financières approfondies dans les données de la direction de la responsabilité financière de l’Ontario et dans le budget du gouvernent conservateur de la province, le SCFP et sa division des hôpitaux, le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP) ont publié l’an dernier des prévisions de l’énorme réduction budgétaire touchant les lits, le personnel et le financement des hôpitaux de l’Ontario.
Le budget d’avril 2019 du gouvernement conservateur va réduire les coûts de fonctionnement des hôpitaux en moyenne de 3 % par année en valeur réelle. Mais les réductions vont augmenter. Le Centre régional de santé de North Bay (NBRHC) subira une réduction de 19,2 millions de dollars en 2021-2022 et de 32 millions de dollars en 2023-2024.
« Il n’y a plus rien à couper », a dit Michael Hurley, président du CSHO/SCFP. « Les conservateurs avaient promis de mettre fin au problème de la médecine de couloir. Mais ce que nous voyons ici, c’est un plan pour augmenter la surpopulation et la médecine de couloir. Et cela ne fera qu’empirer au fil du temps. Nous demandons aux conservateurs, y compris à Vic Fedeli, député provincial, de respecter leur engagement et de financer les hôpitaux au moins pour répondre à leurs coûts de fonctionnement réels. »
Ces réductions budgétaires des conservateurs seront appliquées alors que la population des personnes âgées de North Bay est en croissance. De 30 à 35 % des citoyens de la ville auront plus de 65 ans lors des deux prochaines décennies.
Le SCFP a publié un rapport en août indiquant que l’hôpital de North Bay devra éliminer 15 lits et licencier 82 employés au cours des cinq prochaines années pour se conformer au plan budgétaire des conservateurs. En tenant compte de l’accroissement et du vieillissement de la population, l’impact sera ressenti comme si 50 lits étaient éliminés et que 268 employés étaient licenciés à cet hôpital aujourd’hui.
Le NBRHC fonctionne déjà constamment à plein régime et parfois même au-delà de ses capacités. « Au Royaume-Uni, les taux d’occupation qui dépassent 85 % dans les hôpitaux sont considérés comme dangereux en raison de l’augmentation des risques d’erreurs médicales et du risque d’augmentation de la transmission d’infections », a dit Michael Hurley, président du CSHO. « De plus, les patients dans les couloirs ne sont pas traités avec dignité, car ils n’ont pas accès à une salle de bain et n’ont pas la possibilité d’avoir une conversation confidentielle avec un médecin, une infirmière, un aumônier ou un membre de la famille. »
L’Ontario est la province qui a le plus faible nombre de lits pour sa population, « et un raz de marée démographique se prépare en ce moment. Les hôpitaux ont besoin de financement et de lits supplémentaires, pas de réductions budgétaires », a conclu Michael Hurley.