Les 77 cols blancs de la Ville de Lachute sont sans contrat de travail depuis le 1er janvier 2024. Après quatre rencontres, il y a impasse dans les pourparlers, notamment au sujet d’enjeux touchant le volet monétaire et l’évaluation des fonctions.
Rappelons que le syndicat avait demandé que les négociations commencent avant la fin de la convention collective, mais que l’employeur avait refusé sous prétexte qu’il voulait finaliser le maintien de l’équité salariale de 2016-2020. Or à ce jour, ce dossier n’est toujours pas réglé et à ce rythme, l’exercice ne sera pas terminé avant le printemps 2025.
Le 7 juin dernier, le comité de négociation syndical a exigé d’accélérer le processus de négociation en demandant à l’employeur de déposer une offre globale dans le but de clore la négociation avant l’été. Le 27 juin, celui-ci a présenté une proposition qui a eu l’effet d’une gifle au visage, soit une hausse salariale de 8,25 % en plus d’un montant forfaitaire de 1,5 % sur 5 ans alors que le syndicat espérait plutôt 18 % sur 5 ans, le tout accompagné d’une majoration des vacances et d’une bonification du régime d’assurance. La partie patronale a par la suite fait une nouvelle proposition globale à 10,25 %, et ce, toujours pour 5 ans, le 30 septembre dernier. Il est à noter que les municipalités avoisinantes soumettent des augmentations atteignant jusqu’à 24 % pour la même période.
C’est dans ce contexte que les membres de la section locale SCFP 2188 ont voté à 91 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève au moment jugé opportun. D’ici quelques jours, les avis seront envoyés au Tribunal administratif du travail.
Alors que le syndicat a accepté de faire des compromis, notamment en revoyant les heures travaillées à la hausse pour une dizaine de fonctions pour augmenter le service aux citoyens et citoyennes, l’employeur refuse de faire preuve de la même souplesse et de bonifier son offre à la table de négociation. Deux rencontres ont dû être annulées en octobre et une requête a été déposée par la partie patronale afin de transformer la négociation en médiation avec le ministère du Travail. Cette demande a comme impact d’annuler les prochaines journées de négociation prévues les 28 octobre et 18 novembre puisque nous sommes désormais tributaires de la disponibilité du médiateur qui sera nommé.
« J’invite les élus du conseil municipal à nous dire s’ils endossent cette manière de mener une négociation! Les dirigeants ne prennent pas au sérieux le processus et tardent à signer la convention collective des travailleurs et travailleuses de la Ville en faisant des offres dérisoires à la table de négociation. Combien valent ces salariés à leurs yeux? Ils attendent une réponse », indique Stéphane Paré, conseiller du SCFP.
Le 4 novembre prochain, les cols blancs se présenteront au conseil municipal pour entendre la réponse du maire.