Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) déplore la judiciarisation d’un dossier concernant la mairesse de la municipalité de Saint-Liguori, dans Lanaudière. Cela signifie que le grief correspondant ira malheureusement en arbitrage aux frais des contribuables.

L’histoire a commencé le 6 octobre 2022 quand la mairesse a eu un comportement inapproprié à l’hôtel de ville envers une employée municipale membre de la section locale 5172 du SCFP. Le 31 octobre suivant, l’exécutif syndical a rencontré la mairesse ainsi qu’un conseiller municipal afin de convenir d’une entente pour éviter de judiciariser ce dossier qui s’apparente à du harcèlement. Les parties ne se sont malheureusement pas entendues.

Une lettre a été envoyée au directeur général de l’époque le 1er novembre suivant, lui signifiant qu’une intervention de la CNESST sera demandée afin de vérifier l’application de la politique de la Municipalité en matière de harcèlement.

Puis, le SCFP a tenté la rencontre de la dernière chance le 23 février 2023, à laquelle le conseiller syndical Mario Lamontagne a assisté. Une fois de plus, il a proposé aux représentants de la Municipalité de choisir les moyens alternatifs à la disposition des parties, soit une lettre d’excuses et un processus de médiation offert sans frais par le ministère du Travail.

« Nous voulions régler une fois pour toutes cet événement déplorable afin de repartir sur de nouvelles bases. La rencontre semblait s’être bien déroulée, mais nous avons appris dernièrement que les représentants de la Municipalité ainsi que la mairesse ont plutôt choisi d’aller devant un arbitre, ce qui va occasionner des frais aux contribuables de Saint-Liguori », d’expliquer Mario Lamontagne.

« Tout ce que nous demandions, c’était de recourir à la médiation du ministère du Travail et d’obtenir une lettre d’excuses envers l’employée concernée. Il est vraiment dommage que ce dossier soit inutilement judiciarisé, tout le monde en ressort perdant », de conclure Miguel Renaud, président de la section locale 5172 du SCFP.