Le torchon continue de brûler entre le Groupe TVA et ses syndiqués qui ont réitéré dimanche leur vote sur des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Les quelque 830 employés de TVA Montréal sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2016.
Réunis au Centre Saint-Pierre à Montréal pour cette assemblée générale spéciale de négociation, les nombreux syndiqués ont, encore une fois, donné un mandat fort à leur comité de négociation tout comme ils l’avaient fait le 19 juin dernier.
Après plusieurs rencontres en conciliation, peu de progrès ont été obtenus. Le comité de négociations avait accepté jeudi dernier de prolonger d’une semaine les délais de conciliation, ce qui repousse au 22 septembre l’acquisition des droits de grève et de lock-out.
« Notre objectif demeure de négocier une convention collective satisfaisante pour les deux parties. Mais il faut régler les enjeux des emplois confiés à des filiales de TVA et Québecor et des ouvertures de postes. Et pour y arriver, l’appui de nos membres est essentiel », a déclaré Marc-André Hamelin, président Montréal du SCFP 687.
La partie syndicale déplore depuis plusieurs mois le transfert du travail normalement accompli par les employés de TVA vers d’autres filiales de Québecor comme Québecor Média ou même vers les studios MELS.
« Malgré les prétentions de l’employeur, il reste encore des questions importantes à régler dans la négociation actuelle. Et c’est en démontrant un front uni que nous arriverons à franchir ce qui nous sépare encore d’une entente négociée », de rajouter Réal Leboeuf, conseiller syndical du SCFP.
Deux journées de conciliation sont à l’horaire cette semaine. La partie syndicale espère que Groupe TVA va ouvrir son jeu et régler les questions litigieuses principalement, l’impartition du travail qui devrait être effectué par les travailleurs de TVA.