Selon le SCFP-Saskatchewan, la dernière annonce du gouvernement à propos du recul salarial dans le secteur public va affaiblir plus encore l’économie et punir les travailleurs pour un désastre dont le Parti saskatchewanais est seul responsable.
« Si nous sommes en déficit budgétaire, c’est à cause des décisions irresponsables du présent gouvernement, affirme le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham. Celui-ci a vendu ou donné nos sources de revenus. Il nous a embourbés dans des PPP et des contrats Lean coûteux. Et voilà que, pour nous tirer du bourbier dans lequel il nous a poussés, il propose de punir les travailleurs de première ligne. »
Dans une lettre envoyée aux syndicats, le gouvernement dit s’attendre à ce que les commissions et organismes, les divisions scolaires, les autorités régionales de la santé, le secteur postsecondaire et les ministères récupèrent 3,5 pour cent sur la masse salariale. Pour ce faire, le gouvernement propose l’imposition de congés sans solde ou une réduction directe des salaires.
« Une réduction de salaire de 3,5 pour cent, c’est considérable pour bien des membres du SCFP qui peinent déjà à joindre les deux bouts, estime M. Graham. On ne parle pas de hauts fonctionnaires : bon nombre de nos membres occupent un poste précaire, à temps partiel, occasionnel, voire saisonnier. Cette réduction des salaires aura de lourdes conséquences pour les familles de la province. »
« En outre, poursuit-il, cette décision pourrait affecter la qualité des services publics sur lesquels nous comptons tous, comme la santé et l’éducation. Le personnel de première ligne doit déjà travailler en effectif réduit et trouver le moyen d’en faire plus avec moins. Certains secteurs ont déjà procédé à des licenciements et à une diminution des horaires. Comment le gouvernement compte-t-il continuer à prodiguer des services publics de qualité ? »
Depuis cinq ans, le salaire des employés du secteur public prend du retard sur l’inflation. Pendant cette période, les augmentations de salaire des conventions collectives du secteur public totalisent en moyenne 7,3 pour cent, alors que l’IPC a grimpé de 8,2 pour cent en Saskatchewan. Le salaire horaire moyen dans le secteur privé augmente deux fois plus vite que dans le secteur public saskatchewanais.
« Il est injuste et néfaste pour l’économie d’équilibrer le budget sur le dos des services publics et des employés qui les prodiguent, conclut M. Graham. Les employés qui gagnent moins d’argent dépensent moins d’argent. Il est temps que le gouvernement du Parti saskatchewanais cesse de punir les travailleurs pour ses mauvaises décisions. »