La chute des prix du pétrole et la baisse du dollar canadien qu’elle a provoquée auront des répercussions importantes sur l’économie canadienne.
En effet, les provinces qui bénéficiaient du boom pétrolier voient leurs perspectives économiques s’assombrir. Selon le Conference Board du Canada, la croissance économique diminuera d’environ quatre pourcent en Alberta et d’environ deux pourcent en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador. À l’inverse, la croissance sera de un pourcent en Ontario, au Québec et à l’Île-du-Prince-Édouard. Dans les autres provinces, l’augmentation sera d’environ 0,5 pourcent.
La chute du prix du pétrole et la réduction des profits des entreprises réduiront les recettes du gouvernement fédéral d’environ cinq milliards de dollars et celles du gouvernement de l’Alberta de 7 milliards de dollars. Par contre, plus de 20 milliards de dollars resteront dans les poches de consommateurs canadiens, les coûts des entreprises des autres secteurs diminueront, l’économie sera revigorée et les exportations des produits non pétroliers devraient augmenter en raison de la baisse du dollar canadien.
Au total, malgré les pertes d’emplois et de revenus à court terme, la chute des prix du pétrole offre une occasion de modifier l’économie canadienne à long terme en la rendant plus équilibrée, plus diversifiée et plus durable. Cela ne se fera toutefois pas automatiquement. Pour réussir cette transition et nous éloigner d’une économie exclusivement axée sur les ressources, avec les hauts et les bas que cela comporte, nous devons nous doter de politiques proactives pour renforcer nos industries et nos régions qui ont été négligées depuis trop longtemps.