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Nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale des migrants, une journée importante qui souligne le combat de nos consœurs et confrères qui doivent quitter leur foyer et leurs proches pour trouver du travail. Les travailleurs migrants sont les travailleurs invisibles de notre société : ils cueillent les fruits et les légumes, ils prennent soin de nos enfants et de nos aînés, ils nettoient nos maisons et nos bureaux, le tout souvent seul et en pleine nuit.

Souvenons-nous de tous les travailleurs étrangers temporaires au Canada qui ont été et continuent d’être maltraités et qui doivent composer avec la discrimination, le harcèlement et l’exploitation. Dans la dernière année, certains ont subi des descentes et ont été déportés par le fédéral. Plusieurs ont été menacés et intimidés par les recruteurs, les douaniers et les employeurs. Et les travailleuses migrantes sont encore plus vulnérables.

En cette période d’austérité, les employeurs se servent des travailleurs pour diviser les milieux de travail et monter syndiqués mieux payés et non-syndiqués les uns contre les autres. Aujourd’hui, les travailleurs migrants sont contraints d’accepter une rémunération inférieure, parce qu’ils n’ont pas le statut de résident permanent et qu’ils sont à la merci d’employeurs qui veulent baisser les salaires et se débarrasser des syndicats.

« Nous refusons encore d’accorder aux travailleurs migrants une place de citoyen dans la société, explique Chris Ransaroop, organisateur chez Justicia for Migrant Workers (J4MW). Les travailleurs migrants subissent des conditions périlleuses et précaires qui se comparent à celles des travailleurs chinois du chemin de fer qui ont participé à l’érection de ce pays. Si rien ne change, nous sommes condamnés à répéter les erreurs de l’histoire. »

« Nous sommes solidaires des travailleurs qui viennent au Canada, de partout dans le monde, en quête d’une vie meilleure pour leurs enfants, déclare le président national du SCFP, Mark Hancock. D’ailleurs, nous soutenons tous les efforts déployés pour leur obtenir le statut de résident permanent dès leur arrivée au pays. Nous soutenons aussi les syndicats et les organismes de travailleurs qui, à travers le monde, se battent pour syndiquer ces travailleurs, réclamer des salaires décents et défendre le secteur public et l’environnement. Parce que nous savons que ce sont la pauvreté, le chômage et les déplacements de populations qui forcent ces travailleurs à venir au Canada par le truchement du Programme de travailleurs étrangers temporaires. »

Le SCFP s’est engagé à œuvrer avec ses alliés afin de bâtir un monde meilleur où les travailleurs ne sont pas contraints de quitter leur foyer, leurs enfants et leur famille pour trouver du travail.

Veuillez signer la pétition (en anglais seulement) en soutien aux travailleurs migrants. La Coalition for Migrant Worker Rights Canada demande au gouvernement fédéral de relâcher les règles des permis de travail afin de permettre aux travailleurs de quitter l’employeur qui les exploite sans risquer la déportation.