Lisa Djevahirdjian | Service des communications
Impliquée dans la section locale 4835 depuis 2001, la vice-présidente Isabelle Painchaud a à cœur le mouvement syndical et le bien-être des travailleurs. Un de ses nombreux cheval de bataille est l’installation de défibrillateurs en milieu de travail.
En décembre 2018, les travailleurs de l’Office national du film (ONF) ont perdu leur confrère Richard Lanoue, décédé en poste des suites d’un arrêt cardiaque. Une perte probablement évitable, puisqu’Isabelle et ses collègues se démenaient déjà pour qu’un défibrillateur soit installé dans leurs locaux.
« Depuis des années, nous demandions à notre employeur d’avoir un défibrillateur. Nous avons fini par l’avoir, mais au coût d’une vie. Un de nos collègues est mort et il aurait peut-être pu être sauvé si on avait eu ce précieux équipement médical sous la main. Dès lors, j’ai décidé de m’engager pour que ça n’arrive pas à d’autres », explique Isabelle Painchaud. Deux jours après la tragédie, l’ONF recevait ses défibrillateurs tant attendus.
Avec l’équipe syndicale menée par le président de la section locale 4835, Luc Léger, Isabelle a fait campagne pour que les employeurs de partout au pays se procurent des défibrillateurs. Ils ont également travaillé de pair avec l’ancien député du NPD à Sherbrooke, Pierre-Luc Dussault, pour déposer un projet de loi en ce sens à la Chambre des communes.
« On s’est habitué à avoir des détecteurs de fumée et des extincteurs partout. Nous allons très bien nous adapter à avoir des défibrillateurs. Leur utilisation est simple et leur coût est minime quand on pense que ça peut sauver des vies. Les employeurs et les salariés en sortiront gagnants », mentionne Isabelle Painchaud.
Des délégués de la section locale 4835 étaient présents au congrès du SCFP-Québec, où ils ont présenté une résolution adoptée à l’unanimité, demandant l’installation de défibrillateurs dans tous les milieux de travail.
Sa lutte pour le bien-être de ses pairs ne date pas d’hier. « À 9 ans, j’ai entraîné mes amis à l’école dans une grève! Il pleuvait dehors à la récréation et une de nos camarades de classe qui n’avait pas de vêtements adéquats était frigorifiée. J’ai demandé à la surveillante si on pouvait la laisser entrer dans l’école et celle-ci a refusé. En entrant ensuite en classe, j’ai dit aux autres : « On fait la grève! ». Notre enseignante nous a expliqué qu’on devait se trouver un porte-parole et faire des pancartes. Ça a été tout un baptême du feu », se rappelle Isabelle Painchaud.