L’Ontario doit immédiatement s’attaquer à l’inégalité croissante des revenus et de la richesse en restructurant radicalement le système fiscal pour imposer la fortune et les revenus élevés, a déclaré le SCFP Ontario lors d’une conférence de presse le 10 novembre.

« Les 280 000 membres du SCFP-Ontario affirment que, face à l’inégalité croissante des revenus et de la richesse, il est temps d’instituer des changements à notre système fiscal où ceux qui peuvent se permettre de payer plus paient leur juste part », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Il est temps d’instaurer un impôt sur la fortune. C’est pourquoi nous lançons cette campagne et demandons aux Ontariens d’envoyer un message à la province dès maintenant ».

M. Hahn était accompagné des participants à la conférence de presse, Angella MacEwen, économiste principale du SCFP et auteure du livre intitulé Share the Wealth! How We Can Tax Canada’s Super-rich and Create a Better Country for Everyone, et Alex Hemingway, économiste principal et analyste des politiques en matière de finances publiques au bureau de la Colombie-Britannique du Centre canadien de politiques alternatives.

« Les gouvernements ont réduit les réglementations. Ils ont sabré dans les impôts sur les sociétés et sur la fortune comme les gains en capital. Ils ont affaibli les protections du travail. Ils ont réduit les transferts sociaux », a déclaré Mme MacEwen. « Cette inégalité de richesse n’est pas une sorte de tendance naturelle. On a décidé que c’était la meilleure façon de faire croître l’économie ».

« C’est une décision qu’un nombre croissant de personnes commencent à reconnaître et à opposer » a déclaré M. Hemingway. « Le problème de l’extrême inégalité économique est vraiment plus clair que jamais », a-t-il ajouté. « Les Canadiens ont exprimé leur impatience à l’idée que des mesures soient prises pour maîtriser la situation. Le problème est reconnu et passer à l’action est ce dont nous avons besoin maintenant. La bonne nouvelle, c’est que nous avons tout à fait le pouvoir d’agir en utilisant toute une gamme d’outils de politique publique ».

« Les Ontariens sont à bout de souffle, ont plus que jamais recours aux banques alimentaires en raison de salaires qui ne suivent tout simplement pas le coût de la vie et font face à des expulsions », a déclaré M. Hahn. « Pendant ce temps, les Ontariens les plus riches et les sociétés rentables s’en tirent extrêmement bien. Elles ont même mieux réussi depuis la pandémie. Elles ont bénéficié des conservateurs de Doug Ford, qui prétendent constamment être du côté du « petit gars », mais qui se plient en quatre pour soutenir les Ontariens les plus riches au détriment du reste d’entre nous ».

« Il est plus que temps de changer de cap, de dénoncer l’écart grandissant entre les riches et le reste d’entre nous, et de prendre des mesures pour instaurer un impôt sur la fortune ».