Aujourd’hui, 1 500 membres du personnel enseignant de l’Université de Toronto représentés par le SCFP 3902 se mobilisent dans le cadre d’une campagne d’information visant à s’enseigner mutuellement à refuser un travail dangereux. Ces personnes sont indignées que les conservateurs de Ford accordent à des universités comme l’Université de Toronto le droit de réduire les mesures de protection contre la pandémie pour le corps enseignant et le corps étudiant.
À la suite d’une conférence de presse donnée aujourd’hui par le secteur universitaire du SCFP-Ontario, le SCFP 3902 lance une série de séances d’information en ligne sur les droits conférés par la Loi sur la santé et la sécurité au travail. Ces séances s’adressent autant à ses membres qu’à la grande communauté de l’Université de Toronto. Des mesures comme les limites de capacité et la distanciation sont cruciales pour la sécurité des espaces d’enseignement intérieurs. Cette campagne permettra donc aux membres de s’exprimer, de se protéger et de protéger leurs proches si leur travail au campus est dangereux.
« Plutôt que de créer un plan complet de retour au campus en toute sécurité, l’Université de Toronto a fait pression sur le gouvernement Ford pour obtenir des exemptions aux mesures de sécurité de l’étape 3 provinciale. Il est inadmissible que l’université dépense des frais de scolarité et des dons pour faire pression sur les conservateurs de Ford dans le but d’affaiblir les mesures de protection contre la COVID-19 », tranche Amy Conwell, présidente du SCFP 3902.
Le conseil d’administration de l’Université de Toronto et son président Meric Gertler ont accueilli à bras ouverts l’occasion de lever les mesures de protection, faisant fi des préoccupations importantes soulevées au nom de la communauté.
« Comme première étape pour résoudre ce désastre en devenir, poursuit Mme Conwell, le président Gertler et le CA doivent changer de cap sur ces exemptions. Les établissements postsecondaires sont des environnements où on se côtoie étroitement, de véritables boîtes de Pétri pour le variant Delta et les autres variants à venir. Nos membres ont besoin de limites de capacité et de mesures de distanciation pour faire leur travail en toute sécurité. »
En Ontario, travailleuses et travailleurs ont le droit d’être informés des risques en milieu de travail, de former des comités mixtes de santé-sécurité au travail et de refuser tout travail dangereux. Des membres de la section locale 3902 du SCFP ont déjà fait part de leur grande inquiétude. Certains font le choix difficile de refuser des contrats ou de démissionner plutôt que de se mettre en danger, eux et leurs proches.
« Nos membres ont déjà un statut d’emploi précaire, contractuel, explique Amy Conwell. Il est inacceptable qu’ils doivent se priver de salaire pour assurer la sécurité de leur famille. Les établissements d’enseignement ont le droit d’imposer des règles de sécurité plus strictes. Nous demandons donc à l’Université de Toronto de le faire. »
Le SCFP 3902 représente les assistant(e)s d’enseignement, les chargé(e)s de cours, les stagiaires postdoctoraux et d’autres membres du personnel enseignant.