Dans une violation flagrante et antidémocratique du droit des travailleuses et travailleurs à la libre négociation collective, l’Alberta a forcé le personnel de l’éducation du SCFP 2545 et du SCFP 2559 à s’adresser à la commission d’enquête de l’Alberta, la Dispute Inquiry Board (DIB).
« Le gouvernement Smith a fait preuve d’un mépris total à l’égard des travailleuses et travailleurs, de leurs droits et de leurs aspirations à l’égard de l’amélioration de la qualité de l’éducation des élèves de Fort McMurray », a déclaré Rory Gill, président du SCFP-Alberta.
« Le gouvernement peut empêcher la grève prévue demain, mais il ne pourra jamais briser la solidarité que les travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP ont forgée dans leur préparation à cette grève. »
Le personnel de la division scolaire de tout le district s’est mobilisé pour soutenir ses revendications de négociation dans le but de protéger et d’améliorer la qualité de l’éducation dans les écoles de Fort McMurray.
En signe de leur détermination, les travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP tiendront des piquets de grève à leurs écoles au début et à la fin de leur journée de travail demain pour protester contre la décision du gouvernement. Des membres d’autres syndicats qui appuient les membres du SCFP se joindront à la mobilisation.
La commission d’enquête dispose d’un minimum de 30 jours pour parvenir à un règlement. Si elle ne parvient pas à conclure une entente acceptable à la fois pour le syndicat et pour les employeurs de la division scolaire, les travailleuses et travailleurs pourront émettre un deuxième préavis de grève de 72 heures.
« Les travailleuses et travailleurs de l’éducation des écoles de Fort McMurray ont déjà refusé des offres qui nuiraient à la qualité de l’éducation pour les élèves de tout le district. Notre force et notre solidarité sont plus grandes que jamais. Le gouvernement Smith a manifestement été ébranlé par notre détermination et notre solidarité », a déclaré Lynn Fleet, présidente du SCFP 2545.
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Smith n’a cessé d’éroder les droits des travailleuses et travailleurs. Mais cette attaque contre la négociation collective, un droit protégé par la Charte, est la plus directe à ce jour, ont déclaré les dirigeant(e)s de syndicats.
« Les membres n’ont pas connu de véritable augmentation de salaire depuis près d’une décennie. On a du mal à joindre les deux bouts, et certaines personnes cumulent deux ou trois emplois. Cette ronde de négociations a été notre occasion de corriger ces lacunes », a déclaré Danielle Danis, présidente du SCFP 2559.
L’ensemble des dirigeant(e)s ont convenu que les travailleuses et travailleurs de l’éducation méritent des salaires qui reflètent leurs contributions, et la directive actuelle du gouvernement sur les salaires est un obstacle évident à la réalisation de cet objectif.
« Si le ministre de l’Emploi, de l’Économie et du Commerce était vraiment déterminé à conclure une entente équitable, il supprimerait immédiatement la directive sur les salaires qui freine les hausses de salaire dans le secteur l’éducation et maintient les travailleuses et travailleurs dans la pauvreté. Les directives imposées par le gouvernement empêchent les divisions scolaires d’offrir plus que ce que le mandat restrictif du gouvernement permet. Ces directives sont une insulte pour le personnel de l’éducation qui travaille fort et qui mérite une juste rémunération pour le travail essentiel accompli », conclut Rory Gill.
« Il est profondément malhonnête de la part du gouvernement de nommer une commission d’enquête tout en se liant les mains et en refusant de permettre à la commission d’offrir des augmentations de salaire équitables. Les actions du gouvernement sont plus éloquentes que ses paroles creuses. »