Certains des travailleuses et travailleurs des campus de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC) sont parmi les moins bien payées de la région, alors que la multinationale qui les emploie engrange des centaines de millions de dollars en profits. Le SCFP 3799 dénonce cette réalité injuste et demande à l’université d’internaliser les services de nettoyage et de traiter cette main-d’œuvre de la même manière que les autres membres du personnel.

« L’UNBC se targue d’être la meilleure petite université du Canada, mais ces gens peinent à joindre les deux bouts », raconte Tamara Sweet, vice-présidente du SCFP 3799, qui représente plus de 400 employées et employés de soutien à l’UNBC. « Les préposées et préposés au nettoyage des campus comptent parmi les gens les moins bien rémunérés du Nord. Ils méritent mieux. L’université devrait internaliser ces services, employer cette main-d’œuvre directement et la traiter avec équité et respect comme les autres membres du personnel. »

Les services de nettoyage du campus de Prince George et des quatre campus régionaux sont sous-traités à une multinationale, Sodexo. Cette société française emploie plus de 400 000 personnes dans 80 pays. En 2021, elle a enregistré plus de 700 millions de dollars en bénéfices. Or, selon le SCFP 3799, les personnes qui fournissent ces services gagnent beaucoup moins que le reste du personnel des campus ; les avantages sociaux sont faméliques, tout comme la sécurité d’emploi et les conditions de travail.

 « Dans les établissements d’enseignement postsecondaire, la main-d’œuvre sous-traitée gagne de 8 000 à 10 000 dollars de moins par année que la main-d’œuvre employée directement. Et les personnes qui occupent ces postes sont plus susceptibles d’être autochtones, noires ou racisées, et nouvellement arrivées au Canada, explique Mme Sweet. Nous sommes une petite communauté universitaire très soudée. C’est ce que recherchent les gens qui viennent étudier, enseigner et travailler à l’UNBC. Mais le personnel de nettoyage dont nous dépendons tous, tous les jours, est laissé pour compte. »

Afin d’attirer l’attention sur les problèmes de sous-traitance, le SCFP 3799 a lancé une campagne de sensibilisation populaire : A Better UNBC for everyone (« Une meilleure UNBC pour tout le monde»). Le syndicat organise des activités sur les campus et dans les communautés pour sensibiliser la clientèle et le personnel à cet enjeu. En outre, les gens de Prince George verront des panneaux d’affichage plaidant pour les travailleurs et travailleuses des campus de l’UNBC. Et le SCFP 3799 encourage les étudiants et étudiantes, le personnel et les citoyennes et citoyens à témoigner leur soutien en signant une pétition en ligne à l’adresse abetterUNBC.ca.