Les 80 agent(e)s à la sécurité et technicien(ne)s à la surveillance du Casino du Lac-Leamy menacent de déclencher une grève générale afin d’exprimer leur ras-le-bol devant l’intransigeance des représentantes et représentants patronaux. Rappelons que ces syndiqué(e)s tentent de renouveler leur convention collective qui est échue depuis mars 2018.
Ils et elles ont voté à l’unanimité pour la grève le 3 novembre dernier.
La négociation achoppe particulièrement sur les augmentations salariales jugées insuffisantes puisqu’elles sont sous le taux d’inflation, alors que celui-ci continue de grimper.
Le syndicat souligne que malgré la pandémie, Loto-Québec a engrangé des profits de près de 200 millions de dollars pour le premier trimestre de 2021–2022. De plus, entre avril et juin 2021, la société d’État a réalisé des ventes de plus de 400 millions de dollars et envisage de verser un milliard de dollars au gouvernement du Québec.
« Loto-Québec est clairement en mesure de donner des augmentations salariales décentes qui n’appauvriront pas les employé(e)s, mais ils ne veulent pas payer », affirme Michel Despatie, président du SCFP 3959.
La situation risque fortement de se compliquer au Casino du Lac-Leamy puisque deux autres organisations syndicales sont présentement en renouvellement de leur convention collective, soit celles qui représentent les personnes salariées de l’unité générale ainsi que les croupiers et croupières.
D’ailleurs, au cours des prochaines semaines, le syndicat entamera une campagne publique afin de dénoncer ce qui se passe au Casino du Lac-Leamy. Les moyens de pression pourraient culminer par une fermeture complète de ce dernier.
« Nous voulons négocier, mais l’employeur s’entête notamment à nous offrir des taux de hausse salariale inférieurs à ceux que d’autres employé(e)s qui effectuent le même travail dans ses autres établissements de jeux ont obtenus. C’est inadmissible! », de conclure Guy Gosselin, conseiller syndical du SCFP.