Le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2867, lequel représente la cinquantaine de cols bleus et de cols blancs de la Ville de Rivière-Rouge, annonce une intensification des moyens de pression en raison d’une impasse dans les négociations avec l’employeur. En effet, des avis de grève ont été envoyés ce matin au Tribunal administratif du travail concernant une grève générale d’une journée prévue pour le 4 décembre ainsi que le déclenchement d’une grève du zèle et des heures supplémentaires qui débutera le 5 décembre, et ce, de façon illimitée. De plus, les travailleurs et travailleuses se présenteront au conseil municipal le 4 décembre prochain afin de se faire entendre.
Une rencontre de négociation s’est tenue le 15 novembre dernier, mais force est de constater que l’écart entre les parties concernant les offres monétaires est trop important pour en arriver à une entente.
Or, le syndicat s’inquiète que les salarié(e)s ne soient bientôt plus en mesure d’offrir un service de qualité à la population à cause du manque de personnel.
« Nous demandons un rattrapage salarial avec des augmentations salariales qui correspondent aux salaires que d’autres municipalités des Laurentides octroient à leurs syndiqués pour un même titre d’emploi. Il y a quelques semaines encore, un chef d’équipe de 20 ans d’ancienneté a remis sa démission parce que les salaires ne sont plus compétitifs par rapport aux autres secteurs de la région », indique Stéphane Paré, conseiller syndical au SCFP.
L’embauche de personnel, qu’il soit cadre ou syndiqué, est rendue quasi impossible du fait de conditions de travail insatisfaisantes. En effet, certaines personnes ne demeurent à l’emploi que pour quelques semaines seulement. Le taux de roulement inquiète d’autant plus les employé(e)s qui restent, notamment avec la période du déneigement qui approche à grands pas.
« Est-ce que le conseil municipal va limiter les sorties de déneigement comme en 2022? Va-t-il embaucher des sous-traitants? Dans les années passées, on a pourtant constaté que ces contrats de déneigement coûtaient de deux à trois fois plus cher aux contribuables que le travail fait par des travailleurs et travailleuses syndiqués. Plusieurs municipalités de la région l’ont déjà compris, ont rapatrié ce travail à l’interne et ont bonifié les conditions pour attirer de la main-d’œuvre », de conclure le conseiller syndical.
Rappelons que la convention collective est échue depuis le 1er janvier 2024. Le 2 octobre dernier, les membres de la section locale SCFP 2867 ont donné un mandat unanime d’instaurer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève au moment jugé opportun.