Les travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Cochrane, en Ontario, sont en grève depuis le 31 juillet, principalement pour des raisons salariales. Ils viennent de rejeter une offre patronale à l’issue d’un scrutin tenu de force, affirme le Syndicat canadien de la fonction publique.
« L’employeur a beau tenter de faire paraître sa plus récente offre meilleure qu’elle ne l’est, nous voyons clair dans son jeu », raconte la présidente du SCFP 71, Lyne Nolet. « C’est pourquoi les membres l’ont rejetée par une très forte majorité. Elle n’était pas suffisante, un point c’est tout. Elle ne nous aidait pas à avancer, encore moins à affronter la crise du coût de la vie. Et elle n’est même pas comparable aux conditions dans les autres municipalités. Nous allons donc poursuivre la grève, jusqu’à ce que l’employeur nous accorde ce que nous méritons. » Le SCFP 71 représente une soixantaine de grévistes.
La dernière offre de la Ville de Cochrane était de 2 % en 2022, 3 % en 2023, et le plus élevé entre 2 % et l’IPC (calculé au 1er janvier par Statistique Canada) jusqu’à concurrence de 3 % en 2024 et 2025. Pourtant, le syndicat avait affirmé qu’il n’accepterait pas moins de 3 % par année.
L’équipe de négociation patronale a tout de même envoyé un courriel à tous les employé(e)s de la Ville de Cochrane disant, erronément, qu’elle avait « déposé ce que nous considérons comme une proposition salariale novatrice qui accorde une augmentation rétroactive de 2 % la première année, de 3 % la deuxième année, puis de 3 % les années 3 et 4 à condition que le taux d’inflation soit égal ou supérieur à ce taux. »
« Ce qui est dit à propos des années 3 et 4, c’est archifaux, souligne Mme Nolet. C’est une tentative désespérée de nous induire en erreur. Mais on n’est pas tombé dans le panneau. On mérite mieux qu’un vote forcé sur une proposition inadéquate. La grève continue, jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause. »
Les membres du SCFP 71 font du piquetage à l’hôtel de ville, au 171 de la 4e avenue à Cochrane, Ont. Ils demandent à la population d’écrire au conseil municipal et au maire par le biais de cette page web : https://cupe.ca/SupportCochraneMunicipalWorkers.