Notre syndicat collabore avec ses alliés canadiens et européens pour bloquer l’AÉCG. Le SCFP est notamment signataire d’une lettre ouverte contre la ratification de l’AÉCG. Cette lettre endossée par plus de 450 groupes des deux côtés de l’Atlantique souligne que les manœuvres cosmétiques des derniers mois n’ont rien changé au contenu de l’accord.
Cette lettre énumère plusieurs des préoccupations déjà soulevées par notre syndicat.
Le SCFP prépare aussi un mémoire à l’intention du comité de la Chambre des communes chargé d’étudier le projet de loi C-30 sur la mise en œuvre de l’AÉCG au Canada. Les libéraux limitent les débats autour de ce projet de loi, malgré ses lourdes conséquences. Dans notre mémoire, nous demandons au gouvernement de ne pas ratifier l’accord dans sa forme actuelle. Nous proposons aussi les bonifications suivantes :
- éliminer les règles sur les droits des investisseurs.
- protéger les services publics contre la privatisation.
- stopper la prolongation des brevets pharmaceutiques.
- protéger l’approvisionnement public.
- ajouter un mécanisme permettant réellement de faire respecter les droits des travailleurs.
Malheureusement, Justin Trudeau veut mettre l’AÉCG en place au plus vite, sans attendre la tenue de consultations dignes de ce nom ou la réalisation d’une analyse indépendante sur les répercussions qu’aura cet accord pour notre pays. Comme l’a demandé Scott Sinclair du Centre canadien de politiques alternatives, pourquoi cet empressement à ratifier l’AÉCG ?
En bafouant le processus démocratique, le gouvernement cherche clairement à faire taire les experts indépendants et les autres Canadiens qui nourrissent des craintes légitimes envers l’AÉCG.
Or, comme l’a déclaré en Chambre la porte-parole du NPD en matière de Commerce, Tracey Ramsey, l’AÉCG n’est pas encore en vigueur. Le NPD votera d’ailleurs contre l’AÉCG dans sa forme actuelle.