La division manitobaine du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Manitoba) constate que le Discours du Trône d’aujourd’hui ne portait pas sur les programmes publics les plus importants pour la province.
« Le gouvernement Pallister a lancé un message d’austérité en l’absence d’une crise budgétaire, résume la présidente du SCFP-Manitoba, Kelly Moist. La réduction des coûts et des services risque d’immobiliser l’économie et d’aggraver la pauvreté, l’insécurité financière et la précarité d’emploi. »
Le SCFP-Manitoba craint que l’importance de ces mesures de compressions s’inscrive dans une approche idéologique qui n’améliorera en rien le gouvernement ou la vie du citoyen moyen.
« Nous avons besoin de bons services publics, rappelle Mme Moist, et nous comptons sur Pallister pour maintenir ces services et les améliorer. Après tout, l’économie manitobaine se porte bien. M. Pallister évoque une crise fiscale pour justifier des réductions, des gels et des lois impraticables qui vont générer d’autres problèmes. »
En outre, le SCFP-Manitoba se dit préoccupé par l’importance du négatif dans ce discours, sans plan cohérent de protection des services publics et de création d’emploi en contrepartie. Le Discours du Trône parle de réduction du fardeau administratif sans faire de distinction entre la bureaucratie inutile et les programmes importants. Le gouvernement a l’intention de supprimer la Loi sur la transparence et la responsabilisation des partenariats public-privé, alors que cette loi protège l’intérêt public en imposant une étude approfondie, une consultation publique et une reddition de comptes pour tout projet consistant à remettre des services publics à des intérêts privés. Le gouvernement Pallister prévoit déposer un projet de loi sur le contrôle du coût des services publics, alors qu’il semble renier sa promesse de respecter la négociation collective. Le gouvernement parle des consultations qu’il a entreprises, mais il semble n’écouter qu’une petite minorité de privilégiés.
« Le gouvernement Pallister a fait des déclarations contradictoires aujourd’hui, conclut Mme Moist. Nous ne laisserons pas une crise financière fabriquée de toutes pièces en provoquer une bien réelle. Nous allons continuer d’exiger de ce gouvernement qu’il fasse son travail : veiller aux intérêts des Manitobains, des personnes vulnérables et du bien commun. »
Au Manitoba, le SCFP représente environ 25 000 syndiqués qui œuvrent dans les établissements de soins de santé et de soins personnels, les divisions scolaires, les services municipaux, les services sociaux, les garderies, les services d’utilité publique, les bibliothèques et les services d’urgence familiale.