Le discours du Trône d’hier, qui définit les priorités du gouvernement de la Saskatchewan en amont de la session d’automne de l’Assemblée législative, démontre, une fois de plus, que Scott Moe et son Parti de la Saskatchewan sont déconnectés des priorités de la classe moyenne.
« On voit que Scott Moe et le Parti de la Saskatchewan font très peu pour résoudre les grands problèmes de la population : l’abordabilité et le coût de la vie, la crise de la santé et des soins de longue durée, le manque de financement pour l’éducation publique », dit Judy Henley, présidente du SCFP-Saskatchewan. « On ne peut pas bâtir et protéger la Saskatchewan avec le salaire minimum le plus bas au Canada, des services publics sur le point de s’effondrer sous le poids du sous-financement chronique et une main-d’œuvre de première ligne souffrant d’épuisement professionnel et coincée par un salaire qui ne suit pas l’inflation. Au lieu de proposer de vraies solutions qui amélioreraient le sort de la classe moyenne, le gouvernement préfère se chicaner avec le fédéral. »
Mme Henley ajoute qu’elle est déçue que le gouvernement, outre de vagues promesses, ne prenne toujours pas au sérieux la question du recrutement et de la rétention du personnel.
« Notre gouvernement aime parler d’emplois, dit-elle, mais lorsqu’il s’agit de recruter et de retenir la main-d’œuvre nécessaire dans des secteurs comme la santé et les services éducatifs à l’enfance, il n’a manifestement aucun plan pour augmenter le financement et les salaires. Pourtant, c’est la clé de la rétention. »
Mme Henley affirme que le SCFP-Saskatchewan, aux côtés d’autres syndicats de la province, poursuivra ses efforts pour que Scott Moe et son Parti de la Saskatchewan paient le prix de du recours sans précédent à la clause dérogatoire pour priver un groupe minoritaire d’enfants des droits que leur confère la Charte.
« Ce recours démontre clairement que non seulement le gouvernement Moe est déconnecté des besoins et des priorités de la classe moyenne et des familles, mais qu’il ne reculera devant rien pour priver quiconque de ses droits s’il pense que cela l’aidera à rester au pouvoir. Je ne doute pas que Scott Moe et son parti estiment qu’ils pourraient aussi utiliser la clause dérogatoire pour priver les travailleuses et les travailleurs de leurs droits. »
Le SCFP-Saskatchewan œuvre pour faire en sorte que le gouvernement Moe n’ait pas l’occasion de passer à l’acte.
« Nous sommes plus unis que jamais dans l’idée de défaire ce gouvernement aux élections de 2024, prévient Mme Henley. La classe moyenne ne peut pas se permettre quatre autres années sous la gouverne du Parti de la Saskatchewan après seize longues années de mauvaise gestion, de coupes budgétaires et d’attaques contre les droits garantis par la Charte. Scott Moe pensait peut-être pouvoir s’en tirer en utilisant la clause dérogatoire, mais il n’a aucune idée du pétrin dans lequel il s’est fourré. »