Le secteur des organismes communautaires fournit un travail essentiel pour les membres vulnérables des collectivités dans toute la Saskatchewan. Cependant, ce secteur est sous financé, les employés sont faiblement rémunérés, et leur travail est sous-évalué.

Plus de 30 sections locales du SCFP de la Saskatchewan sont dans le secteur des organismes communautaires. Cindy Lasko représente l’un d’eux. Elle travaille à Prairie Branches Enterprises, qui offre des services variés dans les foyers de groupe, les programmes de jour, les emplois de soutien et l’aide à l’autonomie. Elle est également la présidente du SCFP 3583, qui représente environ 80 employés de foyers de groupe à Unity, Wilkie et Kerrobert.

Lors d’une journée ordinaire, Cindy Lasko travaille étroitement auprès des résidents de foyers de groupe pour les aider à effectuer leurs tâches quotidiennes, à faire la cuisine, le ménage, la lessive, leurs opérations bancaires et leurs achats à l’épicerie. Peu importe où ils vont, elle est là pour les aider.

C’est un travail valorisant, mais difficile. La COVID-19 ajoute un stress supplémentaire à son travail et à sa vie privée.

Cindy Lasko explique que l’une de ses principales préoccupations est que les directives et les soutiens du gouvernement semblent toujours négliger les employés des foyers de groupe. « Le gouvernement a prévu des dispositions consacrées à certains établissements et de nouvelles protections pour certains travailleurs de soins, mais il ne nous mentionne jamais. Nous devrions être traités comme les employés des foyers de soins de longue durée ou des services de garde à l’enfance. »

Les conditions dans les foyers de groupe deviennent très difficiles par moments. Cindy Lasko a déclaré qu’il est difficile d’obtenir des équipements de protection personnelle (ÉPP), que le personnel ne reçoit pas une formation adéquate, et se souvient que certains foyers de groupes ont été à court d’articles les plus nécessaires.

Le stress lié au manque de fournitures de base, d’ÉPP appropriés et de soutien de la part du gouvernement crée de la confusion et de l’anxiété pour les employés comme elle. « Chaque jour, quand je me rends au travail, j’ai peur que ce soit le jour où je vais l’attraper », a-t-elle ajouté. « À la fin de la journée, quand on arrive à la maison, on se déshabille à la porte en espérant ne pas ramener cette maladie à la maison, dans notre famille. »

Malgré toutes les difficultés qu’ils doivent traverser, les membres du SCFP 3583 continuent à faire leur travail avec dévouement et persévérance. Leur important travail permet à leurs collectivités et à certains de leurs membres les plus vulnérables de tenir le coup pendant la crise.  « Nous voulons seulement aller au travail en nous sachant en sécurité. »