Lorsque les membres du Comité des travailleurs de couleur du SCFP-Colombie-Britannique se sont raconté leur vécu avec le racisme, ils ont su que ces témoignages devaient circuler plus largement. Ils ont eu l’idée d’un projet vidéo. Or, de nombreux travailleurs confrontés à la discrimination sont vulnérables. C’est pourquoi les participants n’apparaissent pas à l’écran, mais on entend leur voix hors champ raconter leurs expériences. Ces enregistrements ont été montés en segments de moins de deux minutes.

« Le racisme se manifeste sous de nombreuses formes qui ne sont pas toujours évidentes », rappelle la présidente du Comité des travailleurs de couleur, Michele Alexander. « En partageant notre vécu, nous espérons faire comprendre comment des commentaires et des gestes apparemment anodins peuvent blesser. »

Lors de sa réunion de janvier, le comité a pris la décision de publier les courtes vidéos pendant le Mois de l’histoire des Noirs, en février. Ses membres ont écouté les enregistrements montés, puis ils ont réfléchi à des idées de visuels et de titres. L’accessibilité était importante : le produit fini se compose donc d’images, de son et de sous-titres, pour permettre aux gens de lire les témoignages si leur son est éteint.

Michele Alexander souligne que le racisme englobe la discrimination, les stéréotypes et le profilage racial : « Nommer le racisme nous permet à tous de le dénoncer quand nous en sommes témoins. »

Les cinq courtes vidéos, en anglais seulement, s’intitulent « Why it’s always about race », « What does colour sound like? », « We can do it! », « What’s in a name? » et « Being visible ».