Récemment, le conseil municipal a adopté des motions pour attaquer les droits des travailleurs municipaux en négociation et dépenser de l’argent sur un consultant externe connu pour ses opinions fanatiques et antivaccination. Selon le président du SCFP 1542, Chris Roth, « cela montre à quel point ce conseil est totalement déconnecté de la réalité ».
Dans l’équipe de négociation patronale, on trouve Ken Godevenos, un consultant dont le compte Twitter est truffé de messages sexistes, racistes, antisyndicaux, islamophobes et anti-LGBTQ. Il y publie aussi un flot incessant de désinformation sur le vaccin contre la COVID.
« Le conseil municipal fait preuve de peu de jugement à cet égard, ajoute M. Roth. Il a embauché un homme qui se comporte en tyran dans les négociations et dont l’approche reflète sa présence sur les réseaux sociaux : complètement déconnecté de la réalité. Cet individu rabaisse le personnel municipal et sa contribution à notre communauté tout en affichant un sexisme patent envers notre conseillère syndicale. »
L’unité 1 du SCFP 1542 négocie une nouvelle convention collective pour ses douze membres qui œuvrent dans les loisirs et les travaux publics. L’employeur a déposé une longue liste de concessions, dont des réductions aux avantages sociaux, aux vacances et à l’indemnité pour vêtements, l’élimination des heures supplémentaires et des changements sans précédent aux horaires, en plus d’une refonde des classes d’emplois.
« Le conseil veut réécrire l’intégralité de la convention collective que nous bâtissons depuis 47 ans, résume Chris Roth. Le conseil, en faisant du tort aux gens qui entretiennent nos parcs et nos terrains de sport, qui réparent les nids-de-poule et qui déneigent les rues, fait aussi du tort à nos citoyennes et citoyens. Quand on diminue la rémunération et qu’on pourfend les conditions de travail, on finit par saper la qualité des services que fournissent ces travailleuses et ces travailleurs. »
« C’est d’autant plus décevant que nos membres ont fait beaucoup de sacrifices au cours des dix-huit derniers mois : ils ont travaillé des douze heures de suite; ils ont renoncé à leurs fins de semaine et leurs jours de congé; ils ont répondu à toutes sortes de demandes de l’employeur. Car notre objectif est de servir la population. »
Le mois dernier, le syndicat a envoyé un courriel officiel au conseil pour l’informer des effets délétères que les propositions de l’employeur auront sur les services publics, tout en présentant une liste des propos déjantés de son consultant.
Le maire de Wellesley, Joe Nowak, a répondu que le conseil et lui appuient leur comité de négociation.
« C’est déconcertant, admet M. Roth. Comment le maire et le conseil peuvent-ils réaffirmer leur soutien à une personne qui répand de la désinformation sur les vaccins contre la COVID-19 ? »
Le syndicat remet aussi en question l’argent que le conseil et la municipalité déboursent pour ce consultant.
« Combien est-il payé ? demande Chris Roth. Cet argent pourrait-il couvrir les frais d’orthodontie des enfants des travailleuses et travailleurs dont les prestations risquent de passer à la trappe ? Ou provient-il de la réduction de nos heures supplémentaires ? Les gens de notre communauté et les douze employés municipaux et leurs proches directement touchés ont le droit de savoir pourquoi le canton dépense de l’argent pour embaucher un bourreau au lieu d’investir dans ses employées et employés de première ligne et leurs familles. »
M. Roth souligne que la section locale n’a jamais eu à faire la grève, car elle a toujours réussi à s’entendre avec l’employeur, mais qu’elle n’a jamais fait face à une équipe de négociation aussi difficile que celle-ci.
« Nos membres sont à la recherche d’une entente équitable qui respecte notre travail et qui reconnaît notre utilité à la communauté. Nous voulons éviter un conflit de travail et continuer à fournir des services publics essentiels pour bâtir la prospérité de Wellesley. Mais l’équipe de négociation du Canton ne semble pas partager cette vision. »