Les cols bleus de Montréal ont manifesté devant l’hôtel de ville hier pour dénoncer une décision dangereuse et coûteuse prise par la Ville, celle de privatiser encore une partie de la conciergerie en pleine pandémie.
« En plus de faire preuve d’un manque de jugement colossal, la mairesse Valérie Plante et son directeur général Benoit Dorais renient leur propre parole. En effet, au mois de mai, nous nous sommes entendus avec la Ville pour que le privé ne rentre pas dans ce secteur d’activité car les bleus le font mieux et à moindre coût », explique Stephan Meloche, tuteur administratif au Syndicat des cols bleus regroupés de la Ville de Montréal (SCFP 301).
En effet, le syndicat et la Ville avaient une entente pour que les cols bleus continuent d’offrir ce service encore plus important en temps de crise sanitaire. « Personne ne connaît les édifices de la Ville aussi bien que les cols bleus de Montréal. Personne ne peut prétendre offrir un meilleur service que les travailleurs de la Ville », d’ajouter Stephan Meloche.
Négociations interrompues
Le syndicat profite aussi de la manifestation pour dénoncer le fait que la Ville ne veut pas retourner à la table de négociation. Les parties avaient entamé un blitz de pourparlers en début d’année, interrompu en avril par la crise de la COVID.
« Depuis le mois de juin, nous demandons à la Ville de reprendre les négociations mais n’avons reçu aucune réponse officielle. Ce manque de respect est en contradiction avec le discours de cette administration qui se dit près de ses employés », dénonce le négociateur principal du syndicat, Hans Marotte.
Appui aux débardeurs du port de Montréal
Après la manifestation, les centaines de cols bleus se sont rendus à la Maison des débardeurs du port de Montréal afin d’offrir leur solidarité à ce groupe de salariés en grève.