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L’accès à l’eau et aux installations sanitaires est reconnu par les Nations Unies comme un droit fondamental. Pourtant, de nombreuses communautés autochtones sont privées de ce droit. Elles n’ont que peu ou pas de services d’assainissement adéquats et de traitement des eaux usées et d’eau potable. Et elles sont nombreuses à souffrir de problèmes de santé et de difficultés économiques à cause des activités industrielles menées sur leurs terres. 

LE SCFP lutte aux côtés d’organisations autochtones, de groupes environnementalistes et de travailleurs pour protéger les droits de la personne, concrétiser les principes énoncés dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, consolider le mouvement syndical et résister à la privatisation et aux compressions.  

Au Canada, au cours de la dernière décennie, les deux tiers des communautés des Premières Nations ont fait l’objet d’un avis concernant la qualité de l’eau potable. D’après les données de Santé Canada, 131 avis sur la qualité de l’eau sont actuellement en vigueur dans 87 communautés des Premières Nations, excluant la Colombie-Britannique.

De concert avec l’Assemblée des Premières Nations et le Réseau de solidarité globale pour l’eau, le SCFP verra à ce que le gouvernement fédéral tienne sa promesse de faire cesser d’ici cinq ans les avis d’ébullition d’eau pour les collectivités autochtones. 

L’Accord de libre-échange nord-américain et plusieurs autres accords de commerce garantissent aux multinationales le droit d’exporter l’eau du Canada et d’en tirer profit. Des multinationales des eaux comme Suez bénéficient de contrats, au Canada et partout dans le monde, qui leur donnent le pouvoir de privatiser les services et la distribution de l’eau. Le SCFP a sensibilisé les communautés autochtones aux dangers des partenariats public-privé pour mettre en place ou remettre en état des services d’eau.

Le SCFP est solidaire des peuples autochtones qui veulent protéger leurs terres et leur eau. Nos membres ont collaboré avec des communautés autochtones pour lutter contre des projets de réaffectation de leurs terres ou d’extraction de leurs ressources, comme les coupes à blanc et l’exploitation des forêts ou des mines, qui pourraient compromettre l’accès à l’eau dans des endroits comme Grassy Narrows, Barriere Lake, Site C, Shoal Lake et Chaudiere Falls. Les sections locales du SCFP se sont alliées aux communautés des Premières Nations. Les travailleurs des services d’eau de la section locale 401 du SCFP à Nanaimo, par exemple, ont mis sur pied un programme de mentorat innovateur avec la Première Nation Snuneymuxw.

Dans ses recommandations finales, la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) appelle à l’action. Le SCFP affirme que le gouvernement fédéral doit mettre en œuvre toutes ces recommandations, de même que les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. La CVR recommande la tenue d’une large consultation sur les grands projets d’exploitation de ressources, comme ceux des pipelines Énergie Est et Trans Moutain, qui traverseraient les terres des peuples autochtones, et la réalisation du droit fondamental de ces peuples à l’eau et aux services sanitaires. Le site Web de la Commission propose aussi des moyens pour les non-Autochtones de participer au mouvement de réconciliation.

Si vous souhaitez créer un comité Eaux Aguets ou agir dans des dossiers relatifs à l’eau dans votre collectivité, invitez des militants autochtones.

  • Vous trouverez les coordonnées de votre représentant du Conseil des Autochtones du SCFP à scfp.ca/conseil-national-des-autochtones.
  • Vous pouvez également joindre et inviter des personnes de votre centre local d’amitié autochtone en visitant le site Web de l’Association nationale des centres d’amitié à nafc.ca/fr/.
  • Pour vous tenir au courant de ce que fait le SCFP en faveur des droits des peuples autochtones, ainsi que des campagnes, des projets et des activités à venir, consultez scfp.ca/autochtones.

Nos systèmes d’eaux potables et usées sont un bien commun. Ce sont les collectivités, et non les entreprises à but lucratif, qui doivent contrôler les ressources et services d’eau. La seule façon de protéger la planète et de défendre nos droits, c’est de garder ces ressources et ces services publics.