Une main, tenant une télécommande, pointée vers un téléviseurLes audiences publiques de la Commission sur l’avenir des médias d’information se sont arrêtées hier, à Matane, en Gaspésie. La commission doit brosser un portrait complet de la situation des médias, trouver des solutions en matière de financement, de valorisation de l’information régionale et permettre l’émergence d’entreprises numériques viables.

À l’instar de nombreux autres acteurs régionaux, le Syndicat des employé(e)s de TVA (SCFP 687), par les voix de MM. Gilles Turmel et Claude Saint-Laurent, est venu expliquer aux élus la réalité du journalisme en région.

Ils ont tracé un sombre bilan des dernières années à TVA Rimouski. Des pertes d’emplois ont été nombreuses en raison de la diminution des revenus publicitaires notamment.

« Ce sont surtout des postes dans les fonctions de soutien technique aux journalistes qui ont disparu. Dans les années 90, nous étions plus de 50 employés à TVA Rimouski et maintenant, nous ne sommes plus que 19 syndiqués », de préciser Claude Saint-Laurent du SCFP 687.

Cette situation a engendré une complexification des postes de journalistes. D’ailleurs, c’est dans l’Est-du-Québec que TVA a créé en premier des postes multifonctions de journaliste-vidéaste-monteur. Des postes semblables existent également dans les stations régionales de Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay.

Le SCFP 687 souhaite ardemment que le gouvernement trouve les solutions pour aider les médias d’information à continuer leur évolution dans cet univers en constante transformation. Dans un tel cas, les ressources substantielles doivent aller vers les régions du Québec où la survie des médias est encore plus menacée. « Si jamais le gouvernement du Québec en vient à offrir de l’aide aux médias, il faudra aussi que celle-ci tienne compte spécifiquement des médias régionaux », de conclure Gilles Turmel du SCFP 687.