Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), à travers son Conseil provincial du secteur du transport terrestre (CPSTT), a fait part ce matin des modifications qu’il voudrait voir appliquer dans le cadre de la consultation de la SAAQ : LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE : ÇA NOUS CONCERNE TOUS !

Bien que le bilan de la route en vies humaines ait beaucoup diminué au fil des dernières décennies, le nombre de blessés de la route n’a pas pour autant cessé d’augmenter. En parallèle, on assiste à une forte croissance des moyens de transports actifs dans toutes les régions du Québec et particulièrement dans les grandes villes où, le nombre de cyclistes utilitaires aurait doublé en 15 ans.

« Le SCFP et le CPSTT sont donc d’avis qu’il faut dès maintenant, instaurer de vraies mesures de partage de la route qui sont sécuritaires et compatibles avec la taille des autobus. Et pour cela, le gouvernement devrait exiger que les villes, les MRC et les agences métropolitaines de transport consultent les sociétés de transport avant toute modification à l’infrastructure routière », de déclarer Denis Bolduc, président du SCFP au Québec.

Le CPSTT a développé dans son mémoire plusieurs propositions pour améliorer la sécurité des cyclistes, des piétons et des usagers dans les voies réservées, tout en conservant leur fonction première, soit d’offrir des services de transport en commun rapides et efficaces.

En parallèle à des mesures d’aménagement plus sécuritaires et uniformes, une sensibilisation aux dangers que présentent les autobus nous apparaît nécessaire, et ce, dès l’école primaire.

Le CPSTT demande au gouvernement de statuer sur plusieurs autres facettes telles la largeur idéale des voies de circulation, la conduite sécuritaire des véhicules lourds et la santé des conducteurs.

Dans cette optique, le CPSTT recommande que le temps de parcours accordé aux circuits d’autobus soit ajusté périodiquement en fonction des changements apportés aux vitesses permises et à l’achalandage.

« Le CPSTT demande que les sociétés de transport prennent en considération la charge cognitive et le stress qu’impose au chauffeur le fait de conduire un autobus en sachant dès le départ qu’il accumulera du retard à chaque arrêt », affirme Daniel Leroux, président du CPSTT.

Monsieur Leroux affirme également que « les sociétés de transport devraient avoir l’obligation de sensibiliser les passagers et d’afficher une interdiction de franchir la ligne jaune de l’allée centrale, afin de ne pas obstruer le champ de vision du chauffeur ».

Une étude de Polytechnique Montréal réalisée pour le compte du Syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés des services connexes de la STM a démontré que si des passagers d’un autobus se trouvent devant la ligne jaune peinte sur l’allée centrale, le chauffeur peut très difficilement détecter des piétons ou des cyclistes à proximité de l’autobus du côté droit

Le SCFP compte plus de 110 000 membres au Québec, Le CPSTT représente plus de 7 100 travailleuses et travailleurs de sociétés de transport et d’entreprises de transport par autobus au Québec.