Quand le climat des négociations est difficile, la réussite s’obtient en restant forts, unis et connectés à la base.
Voilà le message qu’a livré le président national du SCFP, Mark Hancock, à des centaines d’employés municipaux, mercredi soir, dans son discours d’ouverture au congrès annuel du Comité de coordination des employés municipaux de l’Ontario (CCEMO), qui se tenait à Niagara Falls.
« En bout de piste, a-t-il dit, c’est une question d’unité. Et pas uniquement au sein de nos sections locales, mais aussi à l’échelle provinciale et nationale. »
En outre, notre confrère Mark a rendu hommage aux membres de la section locale 101 qui, l’été dernier, ont fait la grève pendant huit semaines pour repousser les sévères concessions qu’exigeait leur employeur, la Ville de London.
« L’employeur n’avait que des termes creux en bouche, comme “flexibilité” et “service à la clientèle”, dont il se servait pour justifier les concessions majeures qu’il réclamait, a poursuivi M. Hancock. C’est une stratégie dont se servent d’autres municipalités ontariennes, malgré le redressement économique, pour tenter plus que jamais de nous faire avaler des concessions. »
Le secret, pour repousser les concessions, réside dans la coordination entre sections locales, conjuguée à un renforcement des liens avec la base à l’échelon local.
« Les employeurs utilisent tous la même stratégie pour tenter d’obtenir des concessions à la table, a précisé M. Hancock. Faisons de même : adoptons une stratégie commune pour repousser leurs demandes. D’ailleurs, quand nous réussissons à faire tomber ces demandes dans une négociation, cela renforce notre position à la table suivante. »
Cette année, le congrès du CCEMO a pour thème « Bâtir notre force de négociation : la suite ». Il se poursuit jusqu’au 1er avril.