Riccardo Filippone | Service des communications du SCFP

Les gains pour les travailleurs seraient nombreux si le NPD remporte les élections du 19 octobre. Nous aurions enfin droit à des garderies abordables, à la sécurité financière à la retraite, à un réinvestissement dans notre système de santé et à une économie plus forte. Ce qu’il pourrait annuler serait aussi très intéressant.

Lorsqu’ils ont pris le pouvoir en 2006, les conser­vateurs avaient le projet ambitieux de remodeler notre pays à leur image. Ils n’ont pas perdu une minute de leur temps pour déployer ce plan destructeur.

Voici six mesures conservatrices qu’un gouvernement du NPD pourrait renverser :

Le questionnaire détaillé du recensement

En 2010, les conservateurs éliminaient le questionnaire long de recensement obliga­toire. Les gouvernements et les entreprises n’ont plus accès à des données exactes et complètes sur lesquelles baser leurs décisions. Les informations recueillies par le questionnaire long sont cruciales pour élaborer des politiques reposant sur des faits et centrées sur les personnes. Elles sont essentielles pour construire un Canada en santé, sécuritaire, équitable et prospère.

Évaluation environnementale

En imposant de nombreux changements législatifs et réglementaires à large influence, Stephen Harper a enlevé toute substance au processus canadien d’éva­luation environnementale. Dans le Canada de Harper, même les préoccupations environnementales les plus importantes ne peuvent ni freiner, ni retarder les plans de développement du secteur privé.

Sécurité de la vieillesse

Les conservateurs ont repoussé l’âge d’admissibilité au programme de la Sécu­rité de la vieillesse de 65 à 67 ans, forçant ainsi les personnes âgées à travailler deux ans de plus pour joindre les deux bouts.

La loi antiterroriste C-51

Ouvrant la porte à l’espionnage, cette loi sape les libertés civiles et les libertés démocratiques de tous les citoyens du Canada.

Condition féminine

Les conservateurs ont modifié le mandat de Condition féminine Canada (CFC), l’empêchant désormais de financer la recherche et la défense des droits des femmes. Les termes « équité », « accès à la justice » et « défense des droits » ont été retirés du mandat officiel de CFC. Cela empêche donc les groupes financés de réaliser des travaux cruciaux de recherche et de sensibilisation. Qui plus est, certains organismes ne sont carrément plus admissibles au financement de CFC.

La loi C-377

Cette loi amendant la Loi de l’impôt sur le revenu est une attaque partisane contre les organisations syndicales. Elle oblige les syndicats à dévoiler plus d’informations sur leurs états financiers que les députés, les sénateurs, les partis politiques ou les entreprises ont à le faire. C’est une violation de la confidentialité et sa mise en œuvre coûtera 20 millions de dollars. Or, les états financiers des syndicats ont toujours été accessibles aux membres.