Selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Ontario, la proposition du gouvernement Ford visant à augmenter la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) plutôt que de légiférer sur des congés de maladie payés n’est pas ce dont les Ontariens ont besoin.

« Nous avons été très clairs dès le premier jour de cette crise », de dire Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Les Ontariens ont besoin que ce gouvernement légifère sur des congés de maladie universels, permanents, faciles d’accès et payés par l’employeur. Doubler les paiements, bien qu’utile pour ceux qui peuvent se prévaloir de la prestation fédérale, ne fait que se replier sur un programme imparfait. »

Le SCFP-Ontario, qui représente 280 000 travailleurs du secteur public, fait partie d’un groupe de plus en plus nombreux de syndicats, d’experts en santé, d’organismes communautaires et d’Ontariens ordinaires qui ont mis en évidence les difficultés d’accessibilité à la PCMRE. Les travailleurs qui ont l’intention de se prévaloir de la prestation se sont plaints des retards de paiement, de l’incertitude entourant l’admissibilité, du fait qu’ils ne sont pas éligibles s’ils manquent moins de 50 % de leur semaine de travail et qu’ils ne peuvent en faire la demande qu’après avoir été malades.

« Autrement dit, les travailleurs restent coincés dans l’impossible certitude que leur chèque de paie régulier sera insuffisant s’ils restent chez eux lorsqu’ils sont malades », a déclaré M. Hahn. « Beaucoup trop de travailleurs de première ligne essentiels, notamment des dizaines de milliers de membres du SCFP-Ontario, ne disposent toujours pas de congés de maladie payés. Cette proposition ne fera rien pour empêcher d’innombrables travailleurs d’être contraints de prendre des décisions intenables et l’initiative du gouvernement Ford n’y changera rien. »

« Le fait est que ce ne sont pas des congés de maladie payés. Il est temps d’écouter les experts et de légiférer. »